Les centres de collecte de lait menacent d'arrêter leur activité dans l'ensemble du pays si une augmentation était appliquée au profit des transporteurs. Le spectre d'une nouvelle pénurie est en perspective.
Le bureau exécutif de la Chambre nationale des centres de collecte du lait a menacé, jeudi, dans un communiqué rendu public jeudi, d'arrêter l'activité de collecte dans l'ensemble du pays, «si les pressions exercées en vue de l'augmentation au profit des transporteurs de la prime de collecte et de réfrigération de lait, de 10 millimes par litre, persistent», indique l'agence Tap.
Le bureau exécutif de la chambre a nié ce qui a été rapporté dans un autre prédédent communiqué, le 29 janvier, par l'Union tunisienne de l'agriculture et de la pêche (Utap), au sujet d'un engagement pris par le président de la chambre dans ce sens, ajoute l'agence.
Pour la Chambre nationale des centres de collecte du lait, aucune augmentation en faveur des transporteurs de lait n'est envisageable dans le cadre de la prime de collecte et de réfrigération, qui «demeure insuffisante en dépit de l'augmentation partielle décidée récemment au profit des centres de collecte».
Le président de la chambre Saâd Allah Khalfaoui a indiqué à l'agence Tap que le coût de collecte de lait s'élève à 60 millimes (contre 70 millimes pour l'Utap), dont 30 millimes concédés aux transporteurs de lait et qu'une augmentation de 10 millimes de cette part est de nature à augmenter les charges des centres de collecte.
D'après M. Khalfaoui, l'engagement mentionné par l'Utap prévoit plutôt une augmentation à condition que l'Etat augmente, de son côté, le montant de la prime en question.
I. B. (avec Tap).