La grève des taxis, observée aujourd'hui dans tout le pays, pour protester contre l'augmentation des prix des carburants, a réussi de 85 à 90%.

Selon la chambre syndicale des propriétaires de taxis, les propriétaires de taxis ont décidé d'observer la grève aujourd'hui de 5 heures du matin à 21 heures, suite à plusieurs difficultés et l'augmentation du prix de carburant, décidée il y a une semaine par le gouvernement, n'a pas arrangé la situation. C'est la goutte qui a fait déborder le vase.

Parmi ces difficultés, les propriétaires de taxis parlent des autorisations délivrées à des intrus et qui ont d'autres métiers (selon le ministère de Transport, il y aurait 2.200 autorisations non conformes), du prix des voitures qui a augmenté depuis 2008 de 35%, de l'endettement des professionnels auprès des banques et du coût de l'assurance qui varie de 2.000 à 2.800 dinars par an.

«Les rares taximen qui n'ont pas respecté la grève, aujourd'hui, sont des individus qui ont un autre emploi», prétendent les grévistes.

Il est, par ailleurs, à souligner qu’un chauffeur de taxi gréviste a été pris pour cible, ce matin, au centre-ville de Tunis, par un citoyen excédé d’attendre un taxi, sans en trouver. Le chauffeur a été verbalement et physiquement agressé, et sa voiture «caillassée», selon Shems FM.

Z. A.