«Le sucre destiné à la consommation familiale sera, désormais, vendu sous emballage», a annoncé, mardi, Larbi Belkahla, directeur central de la distribution à l'Office du commerce de Tunisie (OCT).
Cette décision vise, d'après M. Belkahla, à contribuer à l'amélioration de la qualité du sucre et à lutter contre la contrebande de ce produit de base subventionné ainsi que contre les spéculateurs.
Le responsable de l'OCT a précisé que «les spécialistes et experts sont en train de finaliser le cahier des charges régissant cette procédure», ajoutant qu'un appel d'offres national sera, bientôt, lancé à l'intention des entreprises intéressées par l'emballage du sucre.
Il a indiqué, dans le même contexte, que le programme d'empaquetage, élaboré par l'OCT, touchera, dans une première étape, un certain pourcentage de la production de sucre, devant être à fixé par le ministère du Commerce. Le programme sera ensuite, généralisé et s'étendra à toute la production.
Une évaluation de la première étape du programme d'emballage sera effectuée pour connaitre le degré d'adoption du sucre emballé par les consommateurs, a ajouté M. Belkahla. Et de rappeler que «la Tunisie ne produit pas de sucre, mais importe tous ses besoins en ce produit à raison de 360 à 370.000 tonnes par an».
Les quantités importées sont de deux catégories : le sucre raffiné prêt à la consommation (de 40 à 45%) et le sucre brut (entre 55 et 60%) destiné aux industriels et transformateurs, et qui est raffiné par la Société tunisienne de Sucre de Béja.
Le responsable a précisé que la Caisse générale de compensation prend en charge la subvention du sucre destiné à la consommation familiale, alors que l'OCT subventionne le sucre destiné aux industriels, ce qui a entraîné «de lourdes pertes pour l'office».
A la suite de la crise financière par laquelle est passée la Société tunisienne de Sucre de Béja en 2009, l'OCT a été chargé de l'achat et de la vente du sucre raffiné, a t-il relevé.
En effet, la Tunisie avait décidé, depuis 1997, d'arrêter sa production de sucre après une expérience de 35 ans.
Cette expérience avait démarré en 1961 à travers la création de la Société tunisienne de sucre de Béja et l'introduction de la culture de la betterave à sucre dans le nord-ouest.
En 1982, cette tendance a été encore renforcée par la création du complexe sucrier de Sidi El Béchir, à Bousalem, dans le gouvernorat de Jendouba.
En novembre 2012, la Tunisie a décidé de relancer la culture de la betterave à sucre dans ce même gouvernorat.
C'est ainsi qu'après un arrêt de plus de 10 ans, on a programmé, dans une première étape, la plantation de 700 ha de betteraves à sucre dans la région, dont 530 ha l'ont été effectivement jusqu'à novembre 2012.
I. B. (avec Tap).