assida 1 6Le prix du pignon a dépassé les 100 dinars (DT) le kg dans les grandes surfaces (soit le double de l’année dernière). Le ministère du Commerce pourrait intervenir pour fixer un prix plafond. Mais sa décision sera-t-elle respectée ?

A l’approche du Mouled, célébration de l’anniversaire du prophète Mohamed, marquée en Tunisie par la préparation de l’«assida», une crème à base de «zgougou» (pin d’Alep) et autres fruits secs, la flambée des prix n’a pas touché seulement le pignon, mais tous les fruits secs devant garnir, le 13 janvier 2014, les petits bols de la crème de «zgougou».

Selon Mohamed Ali Ferchichi, chargé de la communication au ministère du Commerce et de l’Habitat, Abdelwaheb Maâtar, ministre sortant, a reçu, aujourd’hui, une note administrative à ce sujet et il compte intervenir pour essayer de calmer les prix.

«Il n’est pas question de laisser les commerçants afficher les prix qui leur conviennent. C’est aberrant, même si ces produits ne sont pas de grande nécessité», a déclaré M. Ferchichi, joint au téléphone par Kapitalis.

A l’hypermarché Géant, les 100 grammes de pignon se vendent à 10,350 DT, les 100 grammes de pistaches décortiqués à plus de 6 DT, les 500 gr de «zgougou» broyé, moulu et empaqueté à plus de 11 DT.

«Je l’ai trouvé à 8,5DT à la rue Madrid de Tunis, et à 12,5DT les pins en grains. Mais les fruits secs, c’est partout très cher et les prix sont inabordables. Au courant de cette semaine, les prix redeviendront certainement beaucoup plus doux», a cru devoir rassurer M. Ferchichi.

On voudrait bien croire M. Ferchichi et son patron, qui est passé maître dans l’art de fixer des prix... qu’aucun commerçant ne respecte, mais, au-delà des annonces soporifiques, on jugera sur pièce, sur les étalages des marchés.

Z. A.