Près d’une tonne de viande rouge avariée a été saisie par la police municipale, mercredi 25 février 2015, chez un grossiste dans la région de l’Ariana.
Le boucher a été repéré plus d’une fois en train d’égorger des animaux en pleine rue. La police municipale a fait une descente dans sa boutique et réussi à saisir cette quantité de viande avariée avant qu’elle ne soit distribuée aux détaillants. Selon des sources du ministère du Commerce, le grossiste en viande égorgeait le bétail en dehors des abattoirs, qui imposent des normes strictes sous le contrôle de vétérinaires relevant du ministère. Sana Oueslati, vétérinaire, inspectrice régionale à la municipalité de Raoued et membre de l’Organisation tunisienne de défense du consommateur (ODC), qui a fait le constat, a précisé que cette viande est tellement pourrie qu’il suffit seulement de la toucher pour attraper des maladies graves comme l’hépatite ou la tuberculose. «Ces pratiques illégales sont en train de se multiplier et pour cause. Il n’y a pas une loi qui condamne à la prison. Ce boucher, qui a réussi à falsifier le tampon de l’abattoir, doit être condamné à une peine de prison pour ne plus récidiver», a-t-elle déclaré aux médias. Et d’ajouter que plusieurs bouchers, pour échapper au contrôle d’hygiène, louent certains abattoirs où ce contrôle est de pure forme, comme ce fut le cas de l’abattoir de Manouba avant la révolution, qui a été fermé par l’Etat. «Au lendemain du 14 janvier 2011, ce même abattoir a repris du service sans le moindre contrôle. Il est temps de mettre fin à ces pratiques illégales», a-t-elle dénoncé. Z. A. |
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