Le Made in Tunisia tient bien la route, notamment dans le domaine agroalimentaire. Les biscuits fourrés au chocolat nous en fournissent la preuve.
Les résultats d'analyses et tests comparatifs effectués par l'Institut national de la consommation (INC) sur un échantillon de 10 produits fabriqués par 7 marques commerciales de biscuits fourrés au chocolat, dont une importée d'Allemagne, ont montré que les marques tunisiennes se distinguent aux plans qualité et prix. L’analyse a révélé que les échantillons testés ne contiennent pas de polluants, ni de substances cancérigènes ou de résidus de métaux lourds. Le classement des produits analysés a été établi comme suit : 1/ Chocotom, 2/Saida, 3/LBM, 4/Rimy, 5/Kif (Smile), 6/Kif fourré, 7/Prince Lu, 8/Kif Binto, 9/LBM, 10/ Bahlsen (importé de l'Allemagne). L'évaluation et le classement sont basés sur l'étiquetage, les matières grasses, les matières grasses saturées, les matières grasses trans, le sucre ajouté, le sel, la valeur calorique, les protéines et le taux de cacao. Les remarques attribuées à chaque produit varient entre très bien et faible. Les biscuits fourrés au chocolat ont été choisis dans le cadre de cette étude comparative, parce qu'ils représentent des produits de grande consommation notamment, auprès des enfants, a indiqué Tarek Ben Jazia, directeur général de l'INC, dans une déclaration à l’agence Tap. En cas de surconsommation, ces produits sont généralement à l'origine de surpoids et d'obésité en Tunisie, où le taux d'obésité moyen chez les enfants de moins de 5 ans est passé de 6,3% en 2006 à 9,5% en 2012. De nos jours, l'obésité touche 4,1% des adolescents dont l'âge varie entre 15 et 19 ans et 4,5% des filles, alors que le surpoids est davantage observé chez les adolescentes (20,7%) que chez les adolescents (17,4%), a encore indiqué M. Ben Jazia. Le responsable de l’INC a ajouté que les résultats des analyses comparatives appellent à approfondir la réflexion sur l'utilisation des «matières grasses trans» dans les produits alimentaires, qui doivent être limitées ou réduites, comme c’est le cas dans certains pays développés, comme le Canada et le Danemark. M. Ben Jazia a appelé également à rendre obligatoire l'étiquetage des produits alimentaires afin de garantir le droit du consommateur à l'information et d'orienter ses choix de consommation, sachant que, selon la loi, l'étiquetage des produits alimentaires est facultatif en Tunisie. Et les industriels ne donnent pas l'importance requise aux listes des composants, souvent difficiles à déchiffrer voire illisibles sur l’emballage. Tout en appelant les industriels à améliorer la lisibilité des indications alimentaires de leurs produits, M. Ben Jazia a fait savoir que l'INC a informé les professionnels des résultats relatifs à leurs produits, mais n’a pas reçu de remarques de leur part. A noter que l'INC, qui a publié l'année dernière, pour la 1ère fois, les résultats d'analyses du lait demi-écrémé, s’apprête à publiera les résultats d’analyses d'autres produits. Jouant la transparence, il publie les résultats d’analyses et les études comparatives sur son site électronique. I. B. |
{flike}