Des produits de contrefaçon saisis récemment par les autorités seront détruits publiquement, en marge du Forum international de lutte contre la contrefaçon.
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Ce forum, dont la 1ère édition se tiendra les 13 et 14 mai 2015, à Tunis, est organisé par l’Association tunisienne d'information du consommateur et de rationalisation de la consommation (ATICRC), en collaboration avec le ministère de Commerce. A cette occasion, 100.000 produits saisis par les services de la douane et du contrôle économique seront détruits au Palais des Congrès. L’objectif: sensibiliser les citoyens sur le danger que représentent ces produits sur leur santé, ainsi que sur l’économie du pays. Le forum, qui se tiendra sous le thème : «La contrefaçon est un crime… ensemble pour le combattre», proposera des ateliers animés par des responsables et des experts, qui expliqueront aux consommateurs les conséquences des achats effectués dans les commerces parallèles. Les recommandations issues de ces ateliers seront transmises à l'autorité de tutelle pour alimenter une stratégie nationale de lutte contre la contrefaçon.
Le fléau des produits de contrefaçon et du marché parallèle touche tous les secteurs : de la high-tech aux pièces de rechange automobile, en passant par les cosmétiques, le textile-habillement, les jouets et même les médicaments. Lotfi Riahi, président de l’ATICRC, a indiqué que la contrefaçon représente 70% des produits commercialisés en Tunisie et appelé le consommateur tunisien à ne pas acheter ces produits exposés dans des marchés anarchiques et non organisés, même si leurs prix sont séduisants. Le directeur général de l'Institut national de la consommation (INC), Tarek Ben Jazia a précisé, de son côté, que la contrefaçon est un phénomène universel lié au commerce parallèle, à la contrebande et au terrorisme. Le commerce des produits de contrefaçon cause une perte estimée à 450 milliards de dollars à l'économie mondiale et qui devrait passer à 1.770 milliards de dollars en 2015. Concernant la contrefaçon en Tunisie, M. Ben Jazia a déploré une quasi absence de statistiques et de données officielles sur ce phénomène, soulignant que les chiffres présentés par les professionnels montrent que 70% des pneus vendus sur le marché intérieur sont contrefaits. En outre, 80% des applications et programmes informatiques ne sont pas originales et 42% des produits de tabac commercialisés en Tunisie sont contrefaits, ce qui engendre une perte annuelle de 500 millions de dinars (MD) au budget de l'Etat. Y. N. M. |
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