La formule de l’extension de garantie commence à entrer dans les mœurs des Tunisiens. Mais, contrairement à l’impression que l’on peut ressentir à la lecture des brochures de présentation ou à l’écoute des propos des vendeurs, cette formule elle est loin d’être une assurance tous risques. Elle peut être cependant une réelle assurance pour les appareils les plus coûteux, les plus utilisés ou les plus indispensables. Le mieux, avant d’y souscrire, c’est de bien étudier les risques de pannes et les coûts d’éventuelles réparations.

Dans certaines grandes surfaces, à chaque fois que vous passez à la caisse pour payer un appareil électroménager ou un équipement audio-vidéo ou tout autre matériel électromécanique, on vous propose, au-delà de la garantie «constructeur», qui couvre de un an à deux ans, une extension de garantie qui étend la durée de prise en charge de l’équipement jusqu’à cinq ans. La première, on le sait, est obligatoire et gratuite, généralement souscrite dans le magasin auprès d’une compagnie d’assurance. La seconde, qui est facultative et doit être payée par le client, est censée permettre à ce dernier, une fois la durée de la garantie initiale écoulée, de faire réparer son appareil, en cas de panne, à la charge du vendeur. Elle est donc, à première vue, très intéressante, puisqu’elle permet de se prémunir contre un éventuel défaut de l’appareil pour une durée plus longue. Sauf que la souscription à une telle extension n’est pertinente qu’en fonction de l’appareil acheté et de sa durée de vie.
Voici quelques conseils à ce sujet :
1 - Avant de souscrire à une extension de garantie, il convient d’abord de prendre en compte l’obsolescence de l’appareil, notamment ceux qui ont un fort contenu technologique. La durée de vie varie d’un appareil à un autre. Par exemple, les évolutions technologiques d’un lave-linge sont plus lentes que celles d’un ordinateur. Aussi, prendre une extension de garantie de 5 ans pour un ordinateur, qui dans deux ou trois ans ne sera plus assez puissant pour supporter de nouveaux logiciels, ne paraît pas être un bon choix. De même, certains produits sont davantage sujets aux pannes que d’autres. Les objets dont le fonctionnement est mécanique (une voiture) sont bien plus soumis au phénomène d’usure que des produits électroniques.
2 - Il convient aussi de prendre en compte le degré d’utilisation de l’équipement. La bonne marche d’un appareil est principalement conditionnée par le nombre de fois où il est utilisé. Cela est valable aussi bien pour une cafetière que pour une télévision. La durée de vie dépend de la durée d’utilisation et du nombre d’allumages. Par conséquent : plus le nombre d’utilisateurs augmente, plus l’extension de garantie s’avère pertinente.
3 –Avant de souscrire, il convient également d’examiner le contenu exact du contrat. Celui-ci ne doit présenter aucune ambiguïté, surtout en ce qui concerne le remboursement des pièces défectueuses et de la main-d'œuvre pour le remplacement. Tout doit être pris en charge.
4 - Il convient enfin de se renseigner sur les prix pratiqués par le service après-vente pour la réparation d’un appareil qui n’est plus sous garantie puis à le comparer avec le coût de l’extension proposée auquel s’ajoute le prix des éventuelles pièces détachées.
5 - Dans tous les cas de figure, il faut savoir résister aux assauts du vendeur, qui cherche carrément à vous «imposer» une extension de garantie parce qu’il est lui-même pressé par son employeur d’en vendre un max.