Que faire pour faire baisser les prix des viandes rouges pour le consommateur. Le gouvernement en appelle à la responsabilité des citoyens. Serait-ce suffisant ?


Quatre ministères (Commerce et Artisanat, Agriculture, Intérieur et Santé publique) ont appelé, mercredi, tous les producteurs, commerçants, fournisseurs de services et l’ensemble des intervenants à «respecter les circuits de distribution officiels, lors de la commercialisation de leurs produits».

Ces derniers doivent aussi se conformer aux textes de lois et aux règlements organisant le secteur (notamment la loi n° 86-1994) ainsi qu’au cahier des charges relatif à l’exercice du commerce de distribution des viandes blanches et de ses dérivés.

L’inflation augmente de 5,7% en février

Selon l’Institut national de la statistique (Ins), le taux d’inflation a atteint, en février, 5,7%, grimpant même jusqu’à 8,3% pour l’alimentation et les boissons, ceci est dû, selon le ministère du Commerce, «aux circuits de distribution parallèles et aux opérations d’exportation anarchiques».

Dans un communiqué commun publié mercredi, les quatre ministères ont annoncé qu’ils vont renforcer les opérations de contrôle dans l’ensemble du pays et qu’ils interviendront davantage afin de garantir la transparence et la légalité des transactions commerciales.

Des instructions ont été données aux structures centrales, régionales et locales pour intervenir par le biais d’équipes mixtes, en vue de réprimer les fraudeurs.

Les ministères se sont, également, adressés aux consommateurs, aux organisations et à la société civile pour qu’ils «exercent leur rôle de régulation et de sensibilisation».

L’Organisation de la défense du consommateur (Odc) a appelé, lundi, les citoyens à boycotter les viandes rouges pendant 3 jours, afin de faire baisser les prix, jugés «excessifs».

I. B. (avec Tap).