La commission d’habilitation du département d’histoire de Sousse est un bastion de la contre-révolution; et un tribunal d’inquisition des temps modernes. A qui le tour?
Par Mourad Regaya*
Etant en fin de carrière, et en rupture de promotion, maitre-assistant confirmé d’histoire moderne depuis 1995 au sein du département d’histoire de la Faculté des lettres de Sousse depuis sa création au sein de l’Ecole normale de Sousse, j’ai voulu tenter ma chance, quoique minime du fait de mes positions atypiques déclarées publiquement concernant les commissions combien souveraines, neutres et transparentes d’habilitation, à travers la presse écrite et électronique, notamment l’article «Y aurait-il une mafia du savoir au sein de l’université tunisienne!», publié par Tunisia Watch, et repris par Tunisnews, Réveil.org et le site du Pdp, ainsi qu’à travers mes blogs personnels dédiés essentiellement au département d’histoire de Sousse, et à sa commission combien souveraine, et transparente d’habilitation !!!
Les mandarins hérités du 13 janvier
Mon dossier fut déclaré acceptable administrativement plus d’une fois; l’obstacle majeur était chaque fois de dénicher les rapporteurs «fonceurs!» qui n’ont pas été affectés par les articles élogieux parus sur internet traitant de la partialité des commissions non objectives et non transparentes d’habilitation au sein des départements d’histoire de première zone, ou de seconde zone, centraux et provinciaux ne craignant pas surtout pour leur promotion politique, administrative, et enfin scientifique décidée par les caciques-inquisiteurs!
Présenté plus d’une fois, mon dossier sera «noblement» traité, soit par une issue mitigée (un rapport positif; un rapport négatif), soit tout simplement liquidé (avec deux rapports négatifs); à la situation première en relation directe avec mes articles élogieux d’avant le 14 janvier 2011; la présentation de mon dossier en 2012, c’est-à-dire après notre glorieuse révolution, eut à souffrir du cumul de mon patrimoine négatif avec les mandarins hérités du 13 janvier; mais surtout de mon soutien à la liste indépendante pour les élections du conseil scientifique de notre faculté face à la liste minoritaire en fonction actuellement, tout aussi du fait que je suis membre de l’Inaba du syndicat «Ijaba» déclaré persona non grata depuis son élection!!!
Les recommandations des «forces occultes»
La commission d’habilitation n’ayant pas de président (le doyen arabisant assurant le cumul) a fait tout son possible, de son propre chef, ou par procuration de traiter mon dossier comme il se devait par respect et estime à l’illustre et éternel Jean de la Fontaine en me désignant un rapporteur qui l’a déjà évalué précédemment (ce qui est contraire à la loi !!!). Mes «collègues» membres de ladite commission ont laissé faire sans rien dire. Ils ont même procuré à des collègues vacataires pour désigner le deuxième, et même le troisième, un 28 octobre 2012, car ils raffolent de la sous-traitance!! Ils ne voulaient pas jouir en premier de la «loi du talion» aboutissant comme il se doit à la liquidation de mon dossier suite aux recommandations des «forces occultes» déclarées ou passées sous silence dont celles d’un ex-collègue promu à des responsabilités syndicales nationales!!!
Ma collègue spécialiste en histoire médiévale qui a accouru pour renflouer, et soutenir le conseil scientifique «minoritaire» devenue in extremis membre nommée, et non élue, de ce conseil boiteux a profité de tous les égards tant au niveau du choix de rapporteurs, que de l’issue des rapports, et même en fin de parcours, le 28 octobre 2012, même de la désignation du «grand jury»; l’un de nos collègues méritants intervenant avec force pour empêcher la désignation d’un membre qu’il jugeait de mauvaise augure, de nature à nuire au parcours planifié, qu’il n’a pas fait pour mon dossier. Cette habilitation était «programmée», «voulue», décidée par tous sans exception aucune!
La révolution poignardée dans le dos
La commission «souveraine», «neutre» et même «transparente», sans président ou «à la présidence usurpée» a défié et bafoué la loi avant, mais tout aussi après la glorieuse révolution, en désignant le même rapporteur pour la deuxième fois, en usant des deux poids et deux mesures, ne traitant pas les deux dossiers à pied d’égalité. Les jeux étaient faits d’avance depuis le ralliement au conseil boiteux qui cumule depuis son accession quoique minoritaire une panoplie de déviations que ni le rectorat, ni le ministère ne s’avèrent jusqu’à maintenant décidés à rectifier pour mieux asseoir les acquis de notre révolution poignardée dans le dos!!!
L’issue était «connue» et «annoncée», les caciques n’ont pas voulu tourner la page.
Universitaires tunisiens, détrompez-vous, la société de droit que vous rêvez d’accélérer l’émergence ne verra pas le jour surtout au sein de notre pitoyable université prise en otage par les réseaux du moins dans l’équilibre actuel des forcés !!!
Universitaires méprisés, marginalisé, paupérisés, unissez-vous et refusez le dictat!
* - Universitaire.