Pour un rassemblement, vendredi 15 juin, à partir de 18h30 près de l’ambassade de Tunisie à Paris, place André Tardieu, sortie du métro St. François Xavier (ligne 13).
Pour l’arrêt des exactions des Salafistes et des nervis et contre les menaces exercées sur les libertés en Tunisie.
Pour la défense des libertés individuelles.
Contre la guerre de religion imposée par les Salafistes.
Les associations et organisations politiques démocratiques tunisiennes en France, appellent à un rassemblement, près de l’ambassade de Tunisie pour condamner les violences perpétrées simultanément, ces deux derniers jours, par des nervis et des groupes extrémistes religieux.
Après avoir sévi ces derniers temps, entre autres, contre les journalistes, les intellectuels, les syndicalistes, les enseignants, les militants démocrates et les artistes, les salafistes et les nervis ont détruit et lacéré des œuvres d’art, jugées blasphématoires, lors d’une exposition intitulée « Printemps des Arts» au palais Abdellia, à la Marsa.
Les violences se sont ensuite propagées, dans les quartiers populaires de la ville de Tunis: Intilaka, Ettadhamen et Sejoumi, ainsi que dans les villes de la banlieue nord: la Marsa, Carthage et le Kram, semant la panique et le désarroi durant la nuit. Elles ont également atteint les gouvernorats de Jendouba, Sousse, Monastir et Tatouine. Suite à quoi, un couvre-feu nocturne a été institué à Tunis et dans quatre régions.
Ces groupes se sont aussi attaqués au Tribunal de Tunis 2 à Sejoumi, où ils ont incendié le bureau du procureur. A Jendouba, ville du nord-ouest tunisien, des groupes salafistes ont incendié le siège régional de l’Union générale tunisienne du travail (Ugtt) et les sièges de trois partis politiques: le Parti des ouvriers communistes tunisiens (Poct), le Mouvement des patriotes démocrates (Mpd ou Watad) et le Parti républicain (Al-Joumhouri).
Il faut rappeler que les groupes salafistes, accompagnés de casseurs, ont déjà attaqué à Jendouba plusieurs locaux de la police et des débits de boissons alcoolisées. Ces groupes bénéficient, depuis plusieurs mois, d’une réelle impunité, et ce malgré la gravité de leurs actes.
Les signataires de cet appel dénoncent ces actes graves, attentatoires aux libertés et à la démocratie, qui surviennent après l’appel, relayé par des chefs salafistes tunisiens, du chef d’Al-Qaïda, Aymen Al-Zawahiri, au soulèvement des Tunisiens pour l’instauration de la chariâ en Tunisie.
Ils condamnent ceux qui appellent à l’affrontement religieux et qui utilisent illégalement les mosquées comme bases arrière, pour propager leurs discours haineux.
Les signataires exigent du gouvernement la prise de mesures urgentes, pour neutraliser ces semeurs de troubles, violents et intolérants, qu’ils soient, d’ailleurs, salafistes ou casseurs au service des contre-révolutionnaires, et qui s’attaquent à tous ceux qui ne partagent pas leurs convictions fascistes.
Nous mettons en garde le gouvernement contre la poursuite de ces violences organisées par des salafistes et des nervis, et lui rappelons qu’il est le garant de la sécurité de toutes les personnes et les biens.
Les signataires refusent que la Tunisie devienne un champ de bataille, ce qui aurait des conséquences désastreuses pour le développement économique et réaffirment la nécessaire ouverture de notre pays au reste du monde.
Les signataires appellent les démocrates et les défenseurs des droits de l’homme tunisiens de Tunisie ou à l’étranger, ainsi que nos amis maghrébins et machrequins, Français et Européens, qui se sont mobilisés avec nous pour chasser le dictateur Ben Ali, à se mobiliser encore une fois, pour la défense de la tolérance, des libertés et de la démocratie en Tunisie.
Cette mobilisation est urgente, pour contrecarrer les violences des Salafistes, des casseurs et de leurs commanditaires et pour défendre les libertés : de création, de croyance et d’expression, de presse, syndicale et associative.
Pour l’arrêt de la violence des salafistes et des nervis en Tunisie.
Pour le respect des libertés et des droits de l’homme en Tunisie.
Pour les objectifs de la révolution: dignité, travail et liberté.