En remettant de l’ordre dans l’administration et en irriguant de solidarité la société, alors la loi s’imposera à tous de manière rigoureuse et impartiale: Dura Lex, Sed Lex! (La loi est dure mais c’est la loi!)
Par Rafik Souidi
Alors que la révolution tunisienne s’essaie au concept trompeur et importé de justice transitionnelle en justifiant l’impunité sous couvert d’une réconciliation fallacieuse, le désordre ambiant risque de saper la cohésion sociale du pays en méprisant une loi qui n’aurait pas su se faire respecter.
Pourtant, des mesures claires, rigoureuses et alternatives sont envisageables pour établir enfin l’Etat de droit en Tunisie:
1- diffuser les archives de la police politique et de l’Atce démasquer les imposteurs;
2- assainir sans tergiverser le corps judiciaire et lui rendre sa crédibilité et son prestige en écartant tous les fonctionnaires à la probité douteuse;
3- réformer en profondeur l’appareil sécuritaire et instaurer une police des polices en charge du contrôle interne;
4- engager une lutte implacable contre la criminalité organisée – la pègre – en remontant les filières et en purgeant l’administration des innombrables complicités intérieures;
5- amorcer une politique de tolérance zéro contre la petite criminalité et développer les structures de réinsertion sociale;
6- abolir les territoires ou quartiers de non-droit dans le pays et éradiquer les résurgences tribales;
7- contrôler sans faille les frontières et réduire drastiquement les trafics clandestins qui mettent en péril l’économie nationale quand ce n’est pas la sécurité du pays;
8- lutter contre la pauvreté en lui consacrant un impôt de solidarité de 10% sur les revenus des personnes physiques;
9- réduire le chômage volontaire en réhabilitant la valeur travail par une revalorisation significative des minimas sociaux – Smig et Smag – en particulier dans le secteur privé;
10- légiférer pour criminaliser les diffamations flagrantes de nature religieuse, raciale, régionale ou sociale qui porteraient atteinte à la paix civile;
11- enseigner les règles du civisme et du vivre ensemble à l’école de la république.
En remettant de l’ordre dans l’administration et en irriguant de solidarité la société, alors la loi s’imposera naturellement à tous de manière rigoureuse et impartiale: Dura Lex, Sed Lex!