Avec ces montagnes d’ordures jonchées sur les trottoirs et les chaussées, Tunis, Bizerte, Sidi Bouzid, Sfax, Gabès, Tataouine…, la Tunisie entière est en passe de devenir une grande poubelle à ciel ouvert!

Par Sameh Krichah


Ces jours-ci, il a fait chaud, plus chaud que d’habitude, tout le monde est exaspéré, et l’exaspération s’amplifie à la vue des montagnes de déchets de tous genres qui puent une odeur nauséabonde dans nos ruelles, rues, avenues et places, bloquent le passage, et dégoûtent les passagers.

D’un côté, les éboueurs, après qu’on aie réglé leurs problèmes administratifs et de salaires, refusent de se mettre au travail et le faire comme il se doit, soit il ne passent pas du tout ramasser les poubelles, soit ils ramassent à moitié, ce qui leur plait; ils fonctionnent «au feeling».

Ceci pousse à se demander si ce peuple est tellement abruti qu’il a perdu sa conscience et qu’il refuse d’être autonome et civilisé.

Les saletés bordent la chaussée.

La municipalité aussi a sa part de culpabilité, pas de poubelles dans les rues, pas de mesures strictes pour les éboueurs, pas de sensibilisation suffisante… RIEN, NADA!

D’un autre côté, tout le monde se lamente, et pourtant, personne ne décide de mettre la main à la pâte, nettoyer au moins devant chez lui.

Vendredi, je passais par la cité El Khadhra, une fille d’une vingtaine d’années était assise sur une marche devant chez elle, et elle lisait le Coran, et à moins d’un mètre d’elle, un tas d’ordures, et un carnaval de mouches et de moustiques… La première chose qui m’est venue à l’esprit, le prophète n’a-t-il pas dit que «la propreté est une composante de la foi»? Est-ce si pénible pour elle de nettoyer l’endroit avant d’y rester?

Hélas, on ne prend toujours en compte que les apparences, on n’essaie pas de voir au-delà et de comprendre que la religion est faite pour rendre ce monde un havre de paix où il fait bon vivre.

Ce n’est qu’un exemple, sans parler de ceux qui ne se rendent même pas compte qu’ils empirent les choses en jetant leur mégots de cigarettes, emballages de biscuits, papiers, bouteilles et toute autres sortes d’ordures dans cette grande poubelle appelée Tunis, Bizerte, Sidi Bouzid, Sfax, Gabès, Tataouine… la Tunisie entière quoi!!!!

Les saletés partout et à même le trottoir.

Avant, nos grands-mères, lorsqu’elles allaient demander la main d’une fille au mariage, allaient à la toilette de chez elle pour voir si elle est bonne à marier ou pas, parce que la notion de propreté était très importante, mais on note aujourd’hui que tout est en dégradation; on perd nôtre culture, même celle du respect de l’environnement, ceci sans parler du recyclage qui pourrait présenter une solution miracle à presque tous nos problèmes.

Le niveau de conscience d’un peuple se détermine avant tout par son respect à son environnement, mais avant tout à son hygiène personnelle (les métros et les bus peuvent vous en montrer de très «beaux» exemples)…

A tout bon entendeur… salut!