JOURNALISTE35Poème «qui commémore cette journée historique, où les journalistes tunisiens enfin se taisent», dit l’auteur, par allusion à la grève générale observée mercredi par des derniers, qu'ii ne semble pas porter dans son coeur.

Par Habib Ksouri

 

Le 17 Octobre, journée mémorable s’il en est

Ce jour, en Tunisie la vérité peut  résonner

Bobards et rumeurs sont volontairement confinés

Dans les bouches et les plumes de menteurs fieffés

Si c’est blanc c’est noir, si c’est noir c’est blanc

Cicéron c’est Poincaré et si c’est carré, c’est parfaitement  rond

Descendez vers le haut, montez vers le bas

Des débats de mensonges et mon songe de débats

Où la vérité triomphe et où le mensonge se débat

Des anges on fait des diables et le diable est aux anges

Le mensonge grossier satisfait et la vérité fondée dérange

Le bizarre est parfait et l’ordinaire devient singulier

Le monde paraît-il est ainsi fait et tous sont satisfaits

Jamais de leur existence, les jacasseurs n’ont fermé la bouche

Jamais de leur carrière, les scribes tricheurs n’ont fait mouche

Des soulèvements, des tortures, des morts, pas un mot

Sauf de viles flatteries pour la dictature et ses suppôts

La pauvreté, la corruption, l’affairisme et j’en passe

Il n y avait que pour le roi en place et ses fidèles rapaces

Entendez en ce jour calme et paisible

Les chants du silence réparateur et l’absence du nuisible

Vacarmes des contrevérités et analyses tapageuses

Moquerie de l’intelligence des masses et compétences  moyenâgeuses

Maintenant que le peuple est un tant soi peu souverain

Nos braves aigrefins osent se faire la main

Mais à vaincre sans péril, on triomphe sans gloire

Et à snober la lumière, on finit dans le noir…