Poème commémorant le 23 octobre 2012, anniversaire réel de la première élection libre en Tunisie (sans entrer dans le détail de ses résultats).
Par Habib Ksouri
Le 21 décembre 2012 fin du monde selon le calendrier Maya… Le 23 octobre 2012, fin de la Tunisie selon la «nomenklatura» libertino-gaucho-friponne fascisante tunisienne.
Comme à l’accoutumée, les «abrutis» tunisiens devancent la planète entière et décident l’apocalypse deux mois avant le reste du monde. Les tenanciers de l’apartheid de l’idiotie tunisienne (tu annules ton cerveau ou tu n’es pas moderniste) s’agitent comme de minuscules déchets dans le vent de liberté qui souffle sur le pays, eux qui se sont entassés dans tout les rouages de l’Etat et en ont paralysé le fonctionnement depuis 50 ans).
En attendant l’apparition de l’anti-christ, je dédis ce poème à ceux qui ont fait, font et j’espère ne feront plus le malheur de ce pays.
Aux démocrates de la fin des temps
Aux nouveaux supporters des dictateurs d’antan
Aux centristes de l’extrême, modernistes de décors
Aux grands esprits innovants aussi raids que des morts
A tout le ramassis de putschistes puants
Aux minuscules qui veulent se faire grands
Aux partis à la politique débile
Aux zazous de la société civile
Aux progressistes de la marche arrière
Aux sages cathodiques en fin de carrières
Aux créateurs, artistes et gens de culture
A tous ceux qui ont fait de leurs excentricités des armures
A ceux certains d’avancer, alors qu’ils régressent
Aux sombres dialecticiens du modèle brésilien à celui de l’antique Grèce
A tous ceux dont l’autosatisfaction est la rengaine
D’évidence on nait con, ce n’est pas qu’on le devienne
Aux enragés accusant les autres de rage
Aux néandertaliens se croyant à la page
A celui qui jacasse à propos de la brindille dans l’œil de son ennemi
Sans voir, ni sentir le tronc dans son œil à lui
A toutes les bizarreries qui ont éclot après la révolution
A ces calamités cachées de notre grande nation
Aux saints malfrats qui se sont fait une nouvelle virginité
Aux journaleux, les icones de la médiocrité
Aux gens bien, qui se sentiront offusquer
On ne se change pas en con, mais de tempérament on l’est
Aux commerçants des malheurs des gens
A ceux qui viennent de découvrir le peuple indigent
Aux révolutionnaires des salons de thé
Aux théoriciens du zéro pointé
A la fine fleur des champs du néant
A ceux qui nous ont gonflé, nous gonflent et tiennent encore bons
Aux tolérants amateurs de tollés rances
Aux optimistes de l’indignité, pessimistes des évidences
Aux pilleurs du pays, gangsters «légaux» et autres canailles
Aux condensés de l’idiotie nationale qui nous tiennent en tenaille
A tous ceux qui ne pensent qu’à la première personne du singulier
La connerie est une vraie nature, ce n’est point une futilité
Pour tous ces absurdes et autres catastrophes nationales
Malheur à un pays dont le gratin ne vaut même pas deux balles.