Tunisie. Soumaya Ghannouchi doit méditer l’exemple de la femme de Mao Zedong

Même si la comparaison entre les deux femmes s'arrête à leur propension à aboyer plus fort que ceux dont elles tirent leurs pouvoirs respectifs, Soumaya Ghannouchi devrait méditer ce qui est arrivé à Jiang Qing...

Par Moez Ben Salem

 

Jiang Qing est un nom qui ne dit certainement pas grand-chose à Soumaya Ghannouchi, et pourtant, c'est celui de la quatrième et dernière épouse de Mao Zedong, fondateur de la république populaire de Chine et qui joua un rôle politique majeur durant la révolution culturelle.

L'usurpatrice de la révolution

La fille du président du parti islamiste Ennahdha (au pouvoir) et épouse du ministre des Affaires étrangères Rafik Abdessalem, s'est distinguée, ces derniers temps, non pas par ses talents de politicienne, mais plutôt par des insultes de bas niveau à l'encontre du peuple tunisien et, plus particulièrement, de ses élites, ce peuple qui s'est révolté contre le tyran Ben Ali et qui lui a permis de vivre aujourd'hui une vie de princesse, savourant les séjours dans les luxueux palaces au frais du contribuable tunisien.

Soumaya Ghannouchi, à l'instar de toute sa famille, n'a jamais contribué ni de près ni de loin à la révolution tunisienne; elle a vécu aisément dans son exil doré londonien et n'a jamais souffert des privations et du manque de libertés comme ce fut le cas pour des millions de Tunisiens et de Tunisiennes, restés en Tunisie.

Ce n'est donc qu'une usurpatrice qui ne fait que profiter des sacrifices des autres... ceux qu'elle se permet d'insulter et de vilipender et à qui elle voue une haine presque morbide.

Les durs retournements de l'histoire

Soumaya Ghannouchi n'a pas de talent particulier; elle profite de sa situation de fille de Rached Ghannouchi et d'épouse de Rafik Abdessalem, comme le faisait Jiang Qing du temps de Mao Zedong.

Ce que la Tuniso-britannique ne sait probablement pas, c'est qu'après la mort du Grand Timonier, celle que l'on surnommait «le chien de Mao» a été arrêtée en même temps que ses 3 complices de la «Bande des Quatre», qu'elle a été condamnée à mort avant de voir sa peine commuée en détention à vie.

Même si la comparaison entre les deux femmes s'arrête à leur propension à aboyer plus fort que ceux dont elles tirent leurs pouvoirs respectifs, Soumaya Ghannouchi devrait méditer ce qui est arrivé à Jiang Qing et se rappeler que son père n'est pas immortel et que le soutien des Américains aux dictateurs n'est pas éternel!

A bon entendeur!

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