Nous ne voulons plus de barbeau dans notre pays ni de gueules géantes à tête d'épingle mais de véritables penseurs au grand dépit des politiciens pour nous faire avancer.

Par Dr Lilia Bouguira

 Mon pays brûle et cela ne profite à personne.

Les vidéos, les chaînes de télé reprennent des scènes d'extrême violence, des rixes dégoûtantes où chacun n'a que démesure pour l'autre et où il y a une grave impossibilité de communication.

Des zombies on dirait, des sauvages, des gens du cirque qui d'autant auraient fait bon spectacle mais de nos jours, en cette phase fatidique de notre pays, ils sont la risée.

Au hammam, on se croirait pire encore un crépi de chignons de mégères et de vieilles sorcières!

Je suis écœurée par tant de malchance de nous être libérés d'un dictateur pour être repris par une cohorte de loups que seule la vue du sang et des complots apaiserait.

Je me fous grave de qui cherche qui ni de qui veut monter sur le dos de qui?

Je me tape grave de ces slogans putrides qui ne ramèneront pas de pain aux enfants de la pauvre ménagère ni de cet ouvrier à deux sous.

Je ne me gênerai pas de les mettre tous à la porte ni de leur asséner une bonne correction.

«Dégage» serait encore de mise malgré l'imminent interdit pour réapprendre aux uns et aux autres de bien se tenir et de communiquer.

La Tunisie nous appartient à tout un chacun et ni l'un ni l'autre n'arrivera à nous tenir par la gorge pour nous faire chanter.

Nous ne voulons plus de barbeau dans notre pays ni de gueules géantes à tête d'épingle mais de véritables penseurs au grand dépit des politiciens pour nous faire avancer.