Les divergences n'empêchent pas les terrains d'entente où on n'a d'autre choix que de vivre ensemble. Choisir le dialogue, cela veut dire aussi éviter les deux extrêmes que sont le monologue et la guerre.
Par Asma M'barek
Le phénomène de la violence quotidienne s'amplifie et devient dangereux. Dans notre contexte tendu, on ne peut que se demander s'il existe une solution? Or, elle existe bel et bien. Elle peut être efficace et pacifique et nous éloignera de tous risques. Elle est ancrée en nous et s'appelle la culture du dialogue.
Les règles qui régissaient notre vie sont toujours les mêmes, nous ne pouvons vivre sans communiquer. L'homme est un animal sociable par nature qui ne peut vivre en isolement.
Interagir au quotidien avec l'autre est un besoin. C'est notre nature profonde. Mais l'étape que nous traversons met en avant nos différences et engendre des aspects conflictuels. Quel exemple donnons-nous en tant que société à nos enfants? Si nous voulons leur léguer un modèle sain, ne devons-nous pas agir dès maintenant?
Sommes-nous condamnés aujourd'hui à vivre dans un environnement où règnent l'incompréhension et la violence? Nous avons perdu cette culture de dialogue et il faudrait peut être l'enseigner dans les écoles.
Voici, une idée intéressante: engageons-nous dans l'éducation et œuvrons à promouvoir la connaissance de l'autre. Militons pour une compréhension de la culture du dialogue. Une culture qui serait profonde et portée sur le sens et les finalités, et non pas uniquement comme une mesure éducative cosmétique.
Même dans les divergences des points de vue et des idées, nous pouvons trouver des richesses communes et plus de bien que de mal.
Le grand romancier allemand Hermann Hesse a écrit: «Il est certain que deux peuples et deux langues ne communiqueront jamais ensemble avec autant de compréhension et d'intimité que deux individus qui ont en commun la nation et le langage. Mais ce n'est pas une raison pour renoncer à se comprendre et à refuser le dialogue.»
Les barrières de la communication n'empêcheront pas les terrains d'entente où nous n'aurons pas d'autre choix que de vivre ensemble pacifiquement.
Choisir le dialogue, cela veut dire aussi éviter les deux extrêmes que sont le monologue et la guerre.
Et puisque nous sommes dans les citations et que je suis à court d'idées mais pleine d'espoir, en voici une de John Marks, le président et fondateur de Search for Common Ground: «Même si le monde actuel est outrageusement polarisé et que la violence demeure la norme, nous demeurons avant tout optimistes. Il nous semble que, au final, l'histoire va dans la bonne direction. Les échecs des opérations de maintien de la paix ne nous découragent pas. Au contraire, ils forment notre conviction que nous – et le monde – pouvons faire bien mieux face au conflit».
Allez, continuons à dialoguer, même à coup de citation!!!!