Tarek Kahlaoui Maya Jeribi

La secrétaire générale du Parti républicain a administré une raclée monumentale à Tarek Kahlaoui, que cet illustre inconnu surgi de nulle part ne sera pas près d'oublier...

Par Moez Ben Salem

Le soulèvement du peuple tunisien, qui a permis de chasser le dictateur Ben Ali un certain 14 janvier 2011, a également révélé de nombreuses «personnalités», jusque là totalement méconnues.

Parmi ces «personnalités», il y en a une qui s'est distinguée de manière originale, il s'agit de Tarek Kahlaoui, surgi de nulle part et qui s'est hissé au sein du bureau politique du Congrès pour la république (CpR).

La grande invention du «front du 13 janvier»

Se présentant comme un professeur dans une université américaine, M. Kahlaoui traine sur divers plateaux télévisés, faisant preuve d'une arrogance, d'une insolence et d'un mépris inégalés, dépassant parfois les limites de l'indécence.

Prenant des airs à la Sakher El-Materi, il se montre souvent vindicatif, tentant de rabaisser ses interlocuteurs, ignorant au passage qu'il diffuse, auprès du public tunisien, l'image d'un arriviste antipathique.

Mais en cette mémorable soirée du 31 janvier 2013, lors d'un passage sur le plateau d'AttounissiaTV, M. Kahlaoui a commis une erreur fatale: tout en rabâchant à la manière d'une litanie sa fameuse rhétorique tournant autour de sa grande invention du «front du 13 janvier», il s'est attaqué de manière fort inélégante à une militante hors-pair, en l'occurrence Maya Jeribi, secrétaire générale du Parti républicain. Cette dernière, telle une lionne, lui administre une raclée monumentale qu'il ne sera pas près d'oublier. Devant 5 millions de téléspectateurs, Maya Jeribi entreprend de le démolir méthodiquement, en lui ressortant son peu glorieux passé, notamment ses accointances avec Sakher El-Materi. En fait, il a rejoint le journal ''Assabah'' comme chroniqueur politique lorsque le groupe de presse a été racheté par le gendre du dictateur déchu.

Un révolutionnaire de la 25e heure

Tarek Kahlaoui est KO; il est par terre; il ne s'en relèvera pas ! Il est quasiment mort politiquement!

Celui qui cherchait à s'inventer un statut de militant est démasqué : il n'est autre que l'un des nombreux «retourneurs de veste» que les Tunisiens ont découvert durant les deux dernières années.

Peut-être qu'après de nombreuses décennies, les générations futures pourront elles-découvrir cette épitaphe: «Ci-gît un sot qui croyait pouvoir s'attaquer à une lionne.»