A la question: «Lequel préférez-vous, le régime de Bachar ou le jihad?», certains israéliens optent pour le jihad car moins dangereux, selon eux, pour l'équilibre régional.
Par Slim Gharbi
On entend depuis des semaines, voire des moi les responsables israéliens s'offusquer du «bain de sang» en Syrie, du «massacre des enfants». Shimon Peres, dans différentes interviews, se dit choqué par Bachar qui martyrise son peuple. Je le cite: «Et je pense que tout le monde est soulagé que l'option nucléaire syrienne ait été stoppée. Imaginez s'il avait eu les armes nucléaires et chimiques, mon Dieu ! Il les aurait utilisées sans merci contre son propre peuple!».
Mais on se demande où était Shimon Peres au moment où des centaines d'enfants palestiniens se faisaient massacrer par l'armée israélienne à Gaza en 2008. Si, bien sûr, on sait: il était sur les mêmes plateaux TV pour y justifier son grand principe d'autodéfense.
Quant à Michael Ron, l'ambassadeur israélien à Washington, il ne manque pas de rappeler, moins hypocritement, les vraies raisons de la nécessité d'écarter Bachar. Il dit, sans détour, que Hafedh El-Assad, malgré sa cruauté, n'avait jamais osé soutenir autant le Hezbollah. Son fils Bahar s'est rebellé, lui, contre les Israéliens, et n'a pas manqué de fournir 70.000 roquettes au Hezbollah libanais et de renforcer son alliance avec l'Iran. (Vidéo)
Peres aussi avait dit, auparavant, la même chose en prétextant qu'«ils» pensaient que Bachar, ayant étudié en Grande Bretagne (c'est-à-dire occidentalisé) serait donc «compréhensif» de la logique israélienne.
A la question: «Lequel préférez-vous, le régime de Bachar ou le jihad?», Michael Ron opte pour le jihad car moins dangereux, selon lui, pour l'équilibre régional.
Quant à Peres, il implore les Arabes à intervenir pour renverser le régime syrien actuel.
Décidément, tout le monde est aligné sur le même principe, il ne manquerait plus que Netanyahou aille dans le Golan crier en direction de la Syrie «Allahou Akbar!»