L'association ''Tunisiens contre le fascisme'' appelle à un rassemblement, le 12 avril, devant l'Institut du Monde arabe à Paris, pour protester contre la présence de Moncef Marzouki. Nous reproduisons, ici, cet appel.
Suite aux déclarations haineuses tenues par le président provisoire de la république tunisienne Moncef Marzouki, au cours de ses déplacements à l'étranger, aux termes desquelles il promettait de dresser des potences et des guillotines aux laïques, «si jamais leur venait à l'esprit l'idée de prendre le pouvoir en Tunisie par n'importe quel moyen», et où, faisant une remarque allusive à l'assassinat du martyr de la patrie et de la révolution Chokri Belaїd, il n'hésita pas a confirmer, sur un ton rancunier et triomphal: «[...] Ceux qui ont voulu abattre la troїka ont fini eux-mêmes par crever».
Nous, Tunisiens et Tunisiennes laїqus, modernistes et progressistes, résidents à l'étranger, condamnons avec toutes nos forces ses propos obscènes «insultants» et «menaçants» proférés à l'encontre du peuple tunisien tout entier par un président de la république qui, même provisoire, n'en demeure pas moins garant de l'unité de la nation et représentant de l'ensemble des Tunisiennes et des Tunisiens sans distinction d'origine, de sexe, d'appartenance politique, philosophique ou religieuses. De telles déclarations disqualifient leur auteur et portent un préjudice immense à la fonction de chef de l'Etat à laquelle il fut arbitrairement élevé par ses mentors obscurantistes d'Ennahdha.
Affiche du rassemblement: "Marzouki, nous sommes venus: préparez-nous les potences!"
Nous tenons à informer l'opinion publique nationale et internationale de ce qui suit :
1) La preuve est faite, une fois de plus, que cet ersatz de président n'est nullement le président de TOUS les Tunisiens, mais celui uniquement de ceux qui l'ont intronisé (à dessein) à la tête de l'État qu'il n'eut de cesse de discréditer.
2) Dès lors, il doit être démis de ses fonctions, car il n'en a jamais été digne, et poursuivi devant la justice pour avoir incité à la haine et au meurtre, et tenté de dresser les habitants les uns contre les autres.
3) Nous rappelons, par ailleurs, que c'est justement ce climat de haine et de violence, dont Marzouki en personne est l'un des vecteurs, qui se trouve à l'origine de l'assassinat odieux de notre camarade Chokri Belaïd, resté impuni à ce jour. Et nous exigeons que la lumière, toute la lumière soit faite, afin que les auteurs, les commanditaires, les instigateurs, les exécutants et leurs complices soient arrêtés et jugés.
4) Nous disons, enfin, au président provisoire de la république, qui ne rate pas une occasion de se vanter mensongèrement de sa pseudo-qualité de «défenseur des droits de l'homme», qu'en accueillant au Palais de Carthage, lieu d'exercice de la souveraineté nationale, les trafiquants, les terroristes jihadistes, et les nervis des ligues fascistes, il participe activement à la propagation de la violence et à la recrudescence des crimes politiques!
Nous lançons un appel à toutes les Tunisiennes et à tous les Tunisiens résidents en France préoccupés, qu'ils sont, par la vague de violence qui déferle sur notre chère patrie, et qui se sentent blessés dans leur dignité de prendre part massivement au rassemblement qui aura lieu en face de l'Institut du Monde Arabe, à l'occasion de la conférence qui sera donnée par Moncef Marzouki.
Premiers signataires :
Houcine Bardi, Abdelatif Ben Salem, Mrad Ghadoumi, Anis Mansouri, Anouar Kanzari...
Rassemblement le 12 avril à 18 heures, au N°1, rue des Fossés Saint-Bernard, Place Mohamed V-75005 Paris