Mustapha Ben Jaâfar, président de l’Assemblée nationale constituante (ANC) serait décidé à maintenir le gel des travaux de l’assemblée, malgré toutes les pressions et les menaces qu’il subit.

C’est ce qu’a annoncé Mohamed Bennour, porte-parole d’Ettakatol, dimanche, sur Mosaïque FM, sans préciser l’origine des menaces, mais il n’est pas difficile d’imaginer qu’elles proviennent de ses alliés au sein de la «troïka» au pouvoir, c’est-à-dire des dirigeants et députés du parti islamiste Ennahdha et ceux de sa succursale, le Congrès pour la république (CRR).

Selon M. Bennour, Mustapha Ben Jaâfar ne succombera pas aux menaces, ne fera pas marche arrière et ne lèvera pas le gel des travaux de l’ANC, suspendus depuis le début du mois courant, tant que le dialogue national n’a pas repris.

Après le retrait d’une soixantaine de députés de l’opposition, suite à l’assassinat, le 25 juillet, de leur collègue Mohamed Brahmi, M. Ben Jaâfar a déclaré, dans une intervention à la télévision, qu’il prend ses responsabilités et «suspend les travaux de l’Assemblée jusqu’au début d’un dialogue entre pouvoir et opposition, et cela au service de la Tunisie».

Cette déclaration a surpris les dirigeants d’Ennahdha qui ont appelé à son remplacement. Des noms ont même circulé, tel celui du député et chef du parti Wafa, Abderraouf Ayadi.

Jusqu’au jour d’aujourd’hui, il n’y a pas eu d’accord pour la reprise du dialogue national et M. Ben Jaâfar, qui subit de fortes pressions et même des menaces, n’est pas prêt à revenir sur sa décision, affirme le porte-parole de son parti.

Z. A.