Après le rejet de ses propositions, samedi, par le Front du salut national (FSN), la Troïka, a rejeté, dimanche, les contre-propositions avancées par l’opposition. Le blocage est total, alors que le pays est au bord de l’effondrement.
A l’issue de la réunion, dimanche, avec les dirigeants de l’UGTT et des autres organisations nationales parrainant le dialogue national (Utica, LTDH, COAT) au siège de l’Union syndical maghrébine à Tunis, la Troïka, la coalition au pouvoir, représentée notamment par Abdellatif Mekki (Ennahdha), Khalil Zaouia et Mouldi Riahi (Ettakatol) et Imed Daïmi et Ikbel Msaddaâ (Congrès pour la république), a rejeté, les contre-propositions de l’opposition réunie au sein du FSN. Selon Jilani Hammami, dirigeant du Parti des Travailleurs et membre du FSN, la Troïka a un double discours. Les négociations risquent donc de tomber à l’eau et la situation dans le pays ne va pas s’améliorer. Sami Tahri, porte-parole de l’Union générale tunisienne de travail (UGTT) a déclaré, de son côté, que la centrale ouvrière a le droit d’avoir une position sur la situation politique dans le pays et d’agir dans le sens des intérêts de ses adhérents, répondant ainsi aux partisans d’Ennahdha qui reprochent à l’organisation syndicale de s’immiscer dans les affaires politiques. «Si on n’arrivera pas à un accord, une décision ferme serait prise pour sauver le pays dont l’économie est au bord de l’effondrement», ajoute le dirigeant syndical. Le chef du gouvernement Ali Larayedh a déclaré, samedi, comme pour énerver davantage l’opposition exigeant son départ, que la question de la dissolution de son gouvernement n’est pas à l’ordre du jour et que son parti, Ennahdha, négocie seulement quelques détails de forme et non de fond. Z. A.
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