La Coordination France du Front de salut national (FSN) appelle à un rassemblement devant l’ambassade de Tunisie à Paris, le 23 octobre, de 18H30 à 20H30 (Métro: Saint François Xavier, 7e arrondissement). Communiqué...
Le 23 octobre 2013, deux ans se sont écoulés depuis l’élection de l’Assemblée nationale constituante (ANC) en 2011, qui ont porté au pouvoir la coalition tripartite formée par Ennahdha, le CpR et Ettakattol. Deux ans de gestion désastreuse et de fiasco dans tous les domaines. Le Constitution n’est pas achevée, l’Instance supérieure indépendante des élections (ISIE) n’est pas mise sur pied, le code électoral n’a pas encore vu le jour et, consécutivement, aucune date n’est fixée pour les prochaines élections. L’économie du pays, gangrenée par la corruption, l’inflation, la contrebande, les filières de trafic en tout genre et en particulier celui des armes en provenance de la Libye, est au bord de la faillite. Le taux de chômage ne cesse d’augmenter, les prix flambent et la situation des régions intérieures, berceau de la révolution, se détériore jour après jour pour atteindre dans certains endroits un palier dramatique. Le désœuvrement de la jeunesse se généralise et on assiste à un retour aux heures sombres de la harga massive et son cortège de morts et de disparus. Des pandémies (gale, rage) font leurs apparitions, favorisées par la dégradation de l’environnement, la situation sanitaire catastrophique, la pollution et la détérioration vertigineuse de la qualité de la vie.
Ce gouvernement de l’incompétence et de la faillite doit démissionner! Pendant ce temps, le deuxième gouvernement de la Troïka, dominé, comme le premier, par Ennahdha, faisant la sourde oreille aux revendications populaires, est occupé à mettre la main en toute illégalité sur les leviers essentiels de l’Etat en nommant à tour de bras des fonctionnaires sur le seul critère de leur allégeance au parti islamiste et à faire taire par l’intimidation, le chantage et l’incarcération abusives des jeunes, des artistes et des hommes des médias. Il a lâchement précipité nos soldats et nos agents de l’ordre, pieds et mains liés, dans des affrontements, où ils se font massacrer, contre des terroristes surarmés et insaisissables : Jebel Châambi (Kasserine), Jebel Ouerghi, Jebel Selloum (Kef) et aujourd’hui à Goubellat (Béja), dont les attaques, aussi curieux que cela paraisse, sont déclenchées en syntonie totale avec les difficultés du gouvernement des Frères musulmans, prouvant pour les sceptiques, la véritable nature des liens unissant ces groupes jihadistes à ceux qui tiennent les rênes du pouvoir en Tunisie. Le phénomène terroriste s’enracine dans le paysage politique. La liquidation physique des opposants, à propos de laquelle les récentes révélations ont documenté l’implication du gouvernement d’Ali Larayedh dans les assassinats de Chokri Belaïd et de Mohamed Brahmi, allait devenir une pratique banale avec une garantie d’impunité car, en effet, les commanditaires et les assassins courent toujours… Ce gouvernement du laxisme et de la connivence doit démissionner! Pour s’assurer de leur règne, le parti Ennahdha et le gouvernement de la Troïka ont tout fait pour semer la division dans les rangs du l’opposition, n’ayant pas réussi, ils ont feint d’accepter de participer au dialogue national de résolution de la crise politique que traverse le pays, mais c’est encore pour mieux le saboter de l’intérieur. Ils refusent de reconnaître leurs échecs et quitter le pouvoir. Ils nous préparent une fraude électorale massive lors des prochaines échéances. Ils veulent confisquer notre avenir… Ils doivent partir ! Venez l’exiger avec nous! |