Trois ans après la révolution du 14 janvier 2011, les Tunisiens n’ont pas fini de résister à ceux qui veulent confisquer leurs libertés et leur imposer la pensée unique et l’obscurantisme.
Par Nadia Chaabane*
Nous sommes passés par des scénarios kafkaïens et nous avons connu des périodes noires, des deuils, des déceptions, des traîtrises, plusieurs drames... Le pays est au bord de la faillite économique et la crise de confiance s'est accentuée, ainsi que la violence, et les trahisons, alors que nous sommes toujours très très loin des attentes de la population et de tous ceux et celles qui se sont soulevés contre l'injustice et les atteintes aux libertés. Mais nous avons aussi résisté à la confiscation de nos libertés, résisté devant ceux qui avaient pour objectif de nous diviser et devant ceux qui veulent nous entraîner dans la violence, résisté devant le retour de la pensée unique et l'obscurantisme... Finalement, il me semble que notre peuple a été plus responsable que nos trois présidents réunis: il a fait preuve de beaucoup de grandeur en s'élevant contre la violence et en occupant la rue à chaque fois que les libertés ont été menacées. Et dans tout ça, les plus jeunes continuent à être exclus, alors qu'il serait plus judicieux aujourd'hui de les associer au processus de prise de décisions car il s'agit de leur avenir. *Députée d’Al-Massar (Bloc démocratique). |