Un groupe de Tunisiennes et Tunisiens ont lancé un mouvement de soutien à Myriam pour exiger que ses violeurs soient punis pour leurs actes.
En Tunisie, quand on se rend coupable d’un viol avec violence, la peine de mort peut être requise. Quand il existe des circonstances atténuantes ou que des excuses ont été présentées à la victime avec une réelle volonté de réparer son crime, cette peine peut être transformée en années d’emprisonnement. Les deux policiers qui ont violé Myriam ont été condamnés à 7 ans d’emprisonnement. Est-ce qu’ils ont reconnu les faits? Est-ce qu’ils bénéficient de circonstances atténuantes connues? Est-ce qu’ils ont regardé leur victime droit dans les yeux pour demander pardon? La réponse est non. Comment expliquer alors une telle clémence de la part du juge? Comment l’accepter? Dès que les agents ont été mis en cause dans cette affaire, une machine, bien huilée, s’est mise en route pour les protéger. Tout a été fait pour empêcher Myriam de déposer sa plainte. Rien ne lui a été épargné jusqu’à un procès pour atteinte aux bonnes mœurs dont elle est sortie innocentée. Mais la machine à broyer a trouvé aussi des relais sur certaines scènes médiatiques. L’attente ne lui sera pas épargnée pour que justice lui soit rendue, les insultes, les insinuations nauséabondes pendant l’audience non plus. Comment cette violence institutionnelle est-elle permise? Beaucoup trop d’agents de l’Etat se comportent comme s’ils ne risquaient rien. L’impunité est devenue un système généralisé. Beaucoup trop d’agents de l’Etat, du plus bas niveau au plus haut, se comportent comme s’ils n’étaient pas comptables de leurs actes. Sûrs de ne rien risquer, ils peuvent dès lors s’autoriser tout et n’importe quoi, jusqu’au crime, jusqu’au viol, sachant qu’ils s’en sortiront avec une décision de justice plus que clémente. Cette impunité doit cesser. Des policiers qui contraignent une femme, qui est sous leurs responsabilités, sous leurs contraintes légales ou pas, à des relations sexuelles, commettent un viol avec violence. Afin d’affirmer notre solidarité avec Meriem, un groupe de Tunisiennes et Tunisiens a décidé de lancer de mouvement de soutien et nous appelons l’ensemble de la population à venir témoigner de leur soutien à Meriem et exiger avec nous que les criminels soient punis pour leurs actes. Venez vous exprimer, déposer un message, un dessin, une photo, un film… Retrouvez nous à cette adresse: Mouvement de solidarité avec Myriam ou écrivez-nous à Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. Article 46 de la Constitution Tunisienne: «L’État prend les mesures nécessaires afin d’éradiquer la violence contre la femme.» Article 227 du code pénal Tunisien: Est puni de mort : 1- Le crime de viol commis avec violence, usage ou menace d'usage d'arme. 2- Est puni d'emprisonnement à vie, le crime de viol commis en dehors des cas précédents. |