Saint-CyprienQuestion au président de Beit El-Hikma, à Carthage: L'absence de Saint-Cyprien de Carthage de ‘‘L'Encyclopédie Tunisienne’’ peut-elle être expliquée?

Par Tawfik Zarkouna*

 

Saint-Cyprien, né à Carthage vers 200, maître de rhétorique, évêque de Carthage, est mort décapité en martyr, le 14 septembre 258. Réputé par sa tradition conciliaire: facteur de cohésion, son parcours est caractérisé par une radicalité exceptionnelle. «Qui a jamais vu miracle si grand!», s'exclama son biographe.

Il n'y a rien chez lui des excès d'un Tertulien. Ses reliques furent transférées de Carthage en France, parmi les cadeaux chargés de symbole offerts par Haroun Al Rachid à Charlemagne via Ibrahim Al-Aghlaby de Kairouan.

Saint-Cyprien, père de l'église catholique, est resté dans le Midi de la France un saint populaire. Le prénom de Cyprien est donné à des garçons et même Cyprienne à des filles.

Au 18e siècle, un bollandiste (société savante belge) écrivait, avec une aimable plaisanterie: «Cyprien avait quatre corps, le premier à Lyon, le second à Compiègne, le troisième à l'Abbaye de Moissac en Quercy, le quatrième à Ronse en Flandre et une cinquième main droite à Venise».

Le nom Saint-Cyprien est donné à plusieurs communes en France, à une ville sur la Méditerranée (Saint-Cyprien) et à une autre au Québec au Canada. Saint-Cyprien aide à exaucer les voeux.

Ses prières à réciter pour soi ou pour les autres rappellent les «awrads» de Sidi Belhassen Chedly. Pur hasard!? La Chadlia et la ferme Saint-Cyprien se trouvent côte-à-côte à Mornaguia.

A bon entendeur Salut !

* Ingénieur.

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