Encore une fois, nous-nous sommes réjouis trop vite. Le départ d'Ennahdha du pouvoir n'a été qu'un écran de fumée. Les barbares sont toujours là, présents parmi nous.
Par Karim Ben Slimane*
Le terrorisme qu'on a cru vaincu et repoussé loin de nos frontières a refait surface. Plus déterminés et plus intrépides que jamais, les terroristes se sont livrés à une nouvelle démonstration de puissance. Ils ont frappé la demeure du premier flic de Tunisie, située à quelques mètres d'un poste de police. Si ce dernier n'est pas capable de protéger sa demeure et les siens, qu'en serait-il des citoyens de cette pauvre Tunisie? Le plan est diabolique. Le doute s'est installé de nouveau dans les esprits des Tunisiens et les scénarios les plus morbides sont à envisager.
Les «selfies» d'Amel Karboul et les interminables intrigues du feuilleton turc ''Harim Al-Sultan'' n'ont donc pas suffi à nous replonger dans une vie nonchalante et oublieuse. Nous sommes donc condamnés à vire la peur au ventre. Les terroristes ont vaincu.
Encore une fois nous-nous sommes réjouis trop vite. Le départ d'Ennahdha du pouvoir n'a été qu'un écran de fumée. Eux, les barbares, étaient toujours là, présents parmi nous, paradant dans nos rues, se prélassant dans les salons de nos cafés, raillant notre joie et notre nativité quand nous avons cru que le gouvernement Jomaa allait extraire les racines du mal de notre pays.
Retour à la case de départ, rien n'est fait. Le sol de la Tunisie regorge encore de graines du mal et les semeurs semblent avoir toujours la main verte.
Que pouvons-nous face à ce mal qui gangrène la Tunisie quand les semeurs du mal se pavanent encore dans l'assemblée du peuple et dans les palais de la république, quand les patrons voraces continuent à piller en catimini les richesses du pays et à se goinfrer de la chaire des travailleurs, quand les bouffons et les foutriquets continuent à palabrer sur le sexe des anges sur les plateaux des émissions de télé?
Vous avez balafré la Tunisie et profané son histoire. Je me vengerai. J'irai cracher sur vos tombes.
*Spectateur.
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