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Peut-on admettre que des électeurs ou des candidats au suffrage de leurs compatriotes ne puissent pas être identifiés, comme, par exemple, des femmes portant un niqab?

Par Aida Bouchadakh*

Pour qu'il y ait des élections valables, il faudrait pour commencer que les électeurs et les élus soient nettement identifiables.

Les électeurs peuvent être identifiés soit via leur carte d'identité soit leur passeport et qu'ils apposent leur signature ou, encore mieux, leur empreinte digitale, lors du vote, sur la liste des électeurs et ce afin d'éviter tout abus.

Ainsi l'électeur est mis devant ses responsabilités et s'il s'avère qu'il y a eu doublon, il pourrait être sanctionné, pénalement s'il le faut.

Quant au candidat, il doit non seulement disposer d'un document qui l'identifie, c'est-à-dire une carte d'identité ou un passeport, il doit être aussi nettement identifiable par le grand public, c'est-à-dire que son visage soit pleinement découvert. C'est une condition sine qua non, sans quoi, la candidature de la personne en question est non valide, me semble-t-il.

Même si certains pourraient prétendre qu'il s'agît là d'une mesure d'exclusion, il faudrait leur rappeler que le fait qu'une personne postule pour une fonction représentative devrait être clairement identifiée par le représenté, et ce sans entrer dans toute discussion stérile de quel que ordre que ce soit.

Qu'une femme veuille porter un niqab, c'est son choix. Ce choix est certes discutable, il relève néanmoins de la gestion de sa vie privée... En revanche, dès lors qu'elle désire intégrer la sphère publique, il faudrait qu'elle se plie aux exigences des électeurs.

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