Les Tunisiens doivent barrer la route au semeur de haine et de division, Moncef Marzouki. Et voter en masse pour l'homme de l'ouverture et du dialogue, l'homme d'Etat Béji Caïd Essebsi.

Par Anouar El Fani*

A l'évidence, notre pays est à un tournant décisif, voire historique. Contrairement aux prévisions, les résultats du 1er tour de la présidentielle ne laissent pas d'inquiéter. Ce que l'on considérait comme hautement improbable, et même tout simplement inimaginable, à savoir la victoire de Moncef Marzouki, ne relève plus, hélas, de l'impossible. L'idée qu'il puisse rempiler pour 5 ans n'a plus rien de saugrenu ou d'incongru; mine de rien, elle commence à faire son chemin dans les esprits. En tout cas, elle n'est plus perçue comme hérétique, à la limite quasi blasphématoire et susceptible de faire frémir d'horreur.

Le rêve insensé de Marzouki et ses acolytes

Un tiers des électeurs n'ont pas trouvé choquant de glisser dans l'urne un bulletin adoubant un homme ayant délibérément et cyniquement rabaissé la fonction présidentielle au niveau des caniveaux. Et, en ces temps d'incertitude et de déni du réel, il n'est pas du tout exclu que le nombre de ceux qui jugent ce paltoquet, plein de suffisance et de ressentiment, apte à continuer à présider aux destinées du pays puisse augmenter dangereusement au point de rendre possible un scénario si cauchemardesque. On n'ose l'envisager sans éprouver un véritable sentiment de nausée. Car, il va sans dire qu'Ennahdha et ses alliés de la nébuleuse islamo-fasciste (Hizb Ettahrir, pseudo-LPR, salafistes bon teint et d'autres en mal de jihadisme, toutes les mouvances prônant un islamisme radical) vont s'employer sans relâche, se dépenser et dépenser à tire-larigot, user des moyens les plus crapuleux pour rendre cette affreuse perspective plausible et parfaitement réalisable. L'objectif, déclaré ou non, étant de mener la vie dure au futur gouvernement conduit par Nida Tounes, de susciter à tout bout de champ palabres, controverses, polémiques stériles, zizanie, divisions, discordes, bref, tout ce qui pourrait conduire inexorablement notre pays au bord du chaos et de la guerre civile. C'est-à-dire une espèce de politique du bord du gouffre de plus en plus périlleuse.

L'impérieux devoir de tout démocrate conséquent et authentique est de se mobiliser corps et âme pour rendre justement illusoire et chimérique le rêve insensé que caressent Marzouki et ses sinistres acolytes.

Caïd Essebsi : le garant de la restauration de l'Etat

Deux visions du monde, deux conceptions de la vie politique, deux modèles de société antinomiques, diamétralement opposés vont s'affronter et solliciter nos suffrages lors d'un deuxième tour capital.

S'abstenir, voter blanc, faire la fine bouche, ou renvoyer dos-à-dos les deux candidats, ce serait favoriser Marzouki le sbire inconditionnel de Rached Ghannouchi, et donc exposer notre pays à tous les périls.

La Tunisie a toujours été un véritable creuset où se sont mélangées, fondues et épanouies toutes les ethnies, toutes les cultures et les plus brillantes civilisations universelles. Notre devoir est de faire en sorte que cette magnifique tradition d'ouverture sur le monde, de tolérance, d'échanges féconds et incessants se perpétue, se renforce et s'enrichisse de tous les apports. C'est, à n'en pas douter, le seul combat qui vaille.

Alors, choisissons résolument et sans états d'âme l'homme qui incarne le mieux cet idéal, Béji Caid Essebsi. Il est assurément le garant de la restauration de l'Etat, de la sauvegarde de nos libertés chèrement acquises, en même temps que le défenseur acharné d'une certaine idée de notre pays, et cette idée est évidemment inséparable des plus nobles valeurs.

Tous ensemble, barrons la route au semeur de haine et de division, Moncef Marzouki! Votons en masse pour l'homme de l'ouverture et du dialogue, pour l'homme d'Etat Béji Caïd Essebsi !

* Haut cadre à la retraite.

Illustration: Moncef Marzouki, la marionette de Rached Ghannouchi et des islamistes. 

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