Assemblee

«First Job: well done !», serions-nous tentés de commenter après l’adoption, au pas de charge, de la Loi de Finances 2015 par les nouveaux députés de l’Assemblée.

Par Mohamed Chawki Abid*

 

Elle est vraiment très forte cette nouvelle «coalition de droite» (Nidaa Tounes-Ennahdha-Afek Tounes-UPL). C’est du jamais vu, une Loi de Finances qui passe à l'Assemblée des représentants du peuple (ARP) comme une lettre à la poste en moins de 48 heures. Même sous Ben Ali, l'examen d'un projet de Loi de Finances nécessitait au moins 10 jours, soit le temps nécessaire pour auditionner chaque ministre séparément, sur ses réalisations de l'année écoulée et sur son budget pour l'année à venir.

Peut-être les experts du Fonds monétaire international (FMI) et Banque Mondiale (BM) ont-ils très bien conçu le projet de Loi de Finances, dans l’intérêt de la nation, pour qu’il ne rencontre aucune contestation majeure de la part de nos députés?

Il est évident que les instructions des IBW ont été privilégiées par souci de satisfaction aux conditions de tirage de la 4e tranche du méga-prêt FMI (1 milliard $US).

La plus scandaleuse mesure consiste en l’allocation de 300 millions de dinars pour le blanchiment de la gouvernance lamentable des banques publiques; une manière de brouiller les pistes de la malversation et de couvrir les mauvais crédits par l’argent du bon contribuable (principalement le salarié par l’asservissement de la retenue à la source).

* Ingénieur économiste.

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