Le jour du vote pour le 2e tour de la présidentielle, les électeurs ne devront pas oublier tous ceux et celles pour qui les 3 dernières années ont été un océan de larmes.
Par Moez Ben Salem
Nous ne sommes plus qu'à quelques jours du fatidique dimanche 21 décembre 2014 au cours duquel les Tunisiens et Tunisiennes auront à élire leur président pour les 5 années à venir.
Si pour certains, le choix est déjà fait, d'autres hésitent encore sur le choix à faire entre les deux candidats en lice, voire même sur l'opportunité ou non de se rendre aux urnes.
Nos compatriotes ne doivent pas avoir la mémoire courte et oublier toutes ces larmes de tristesse, de détresse et de désespoir versées au cours des 3 dernières années, plus particulièrement :
- les larmes des valeureux habitants de Siliana, lâchement blessés par les agents de sécurité avec des balles de chevrotine destinées aux bêtes de proie;
- les larmes de la veuve et des 2 filles de Chokri Belaid, lâchement assassiné ;
- les larmes de la veuve et des enfants de Mohamed Brahmi, froidement abattu ;
- les larmes de la veuve et des 5 enfants de Lotfi Nagdh, lynché à mort de manière ignoble par des milices à la solde des partis Ennahdha et Congrès pour la république (CpR);
- les larmes des mères, des pères, des proches des valeureux soldats, livrés traitreusement à des criminels et morts en défendant héroïquement la patrie;
- les larmes des citoyens agressés par des milices violentes, un certain 9 avril 2012;
- les larmes des syndicalistes de l'UGTT, agressés devant leur propre local, le 4 décembre 2012;
- les larmes de ces journalistes, universitaires, étudiants, militants de tous bords, victimes d'agressions barbares et ce dans l'impunité la plus totales;
- les larmes des blessés de la révolution agressés alors qu'ils venaient réclamer leurs droits devant le ministère de la Justice transitionnelle
- les larmes de ces hommes et de ces femmes qui ont perdu leur travail et se sont retrouvés au chômage, sans ressources ;
- les larmes de ces pères et de ces mères qui trainent désespérément des couffins vides, n'arrivant plus à satisfaire les besoins les plus élémentaires de leur progéniture...
Les Tunisiens et les Tunisiennes ne doivent pas oublier: ils ont le devoir de mémoire; ils doivent sanctionner par les urnes, ceux qui étaient responsables des larmes versées.
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