La liberté de conscience et d'expression et l'indépendance de la presse sont un droit fondamental que personne ne peut le réduire au nom d'une quelconque religion.
Par Mohamed Salah Kasmi*
Après l'attaque terroriste survenue le mercredi 7 janvier 2015 dans les locaux de ''Charlie Hebdo'' et qui a coûté la vie à 12 personnes suivie de l'assassinat de clients innocents d'un magasin cacher, toutes celles et tous ceux épris de liberté réagissent à ces odieux attentats.
La défense de la liberté de conscience et d'expression et l'indépendance de la presse sont un droit fondamental. Personne ne peut le réduire ou l'éliminer au nom d'une quelconque conviction religieuse ou autre.
Les assaillants qui ont tué journalistes, policiers et civils dont quatre victimes d'origine tunisienne ignorent le verset coranique qui dit : «Quiconque tuerait une personne, c'est comme s'il avait tué tous les gens ensemble», ni le hadith du Prophète Mohamed qui dit: «Les premiers cas à être jugés entre les gens au Jour du Jugement seront les cas d'effusion de sang».
Par leur geste ignoble, les tueurs ont assassiné la liberté de la presse qui protège la démocratie contre l'abus du pouvoir.
Le monde entier est choqué devant les crimes perpétrés à l'encontre de gens pacifiques et respectueux de la liberté des autres.
En tant que citoyen tunisien, j'ai dénoncé dans mon livre ''Tunisie : l'islam local face à l'islam importé'' (L'Harmattan, Paris, octobre 2014), les menaces de l'islam radical porteur de rigorisme étranger à la culture tunisienne et le fondamentalisme religieux cause de violence politique et d'attaques terroristes.
Aujourd'hui, en ma qualité de militant d'Amnesty International de France, je défends les droits humains de notre organisation dont la liberté d'expression.
En tant que président local de la Croix Rouge française au département des Yvelines, je tiens à saluer l'engagement et le sens des responsabilités des membres de notre association de Paris et de la Région Ile de France, engagés dans le dispositif mis en place par la Préfecture de Police.
Il est de notre devoir à tous de nous élever contre la barbarie et l'obscurantisme.
Nous serons tous présents dimanche à la «marche républicaine» contre le terrorisme.
Ces derniers jours, des salles de prière musulmane ont été attaquées. Aucun amalgame ne doit être effectué entre des terroristes et la population de confession musulmane. Le message de la paix doit rester plus fort que les actes de violence.
*Ecrivain, essayiste, administrateur général à la retraite, ancien professeur de droit social et de GRH, ancien membre du conseil scientifique de l'ENA de Tunis.
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