Ce que j’ai aimé :
- les gens qui parlent politique dans les cafés et dans les transports en commun ;
- le recul de la grossièreté ;
- la vente libre du ‘‘Canard Enchainé’’ ;
- le sourire et la bonne humeur générale ;
- la fraternité dans les quartiers ;
- les attroupements devant les vitrines de libraires pleines de livres censurés il y a peu ;
- les premières scènes de liesse populaire de la Tunisie post-Ben Ali après la victoire en football de la Tunisie contre l’Angola ;
- les marchés alimentaires bien achalandés ;
- la dignité intacte des gens du sud ;
- la solidarité qui s’organise autour des associations ;
- la présence rassurante de l’armée ;
- les jeunes qui refont des projets ;
- les mariages qui reprennent de plus bel ;
- le passage rapide à la police des frontières et à la douane ;
- les voitures qui s’arrêtent au feu orange ;
- la mobilisation populaire pour la laïcité ;
- le retour des premiers touristes.
Ce que je n’ai pas aimé:
- les usines qui restent fermées ;
- le sentiment d’insécurité dans certains quartiers ;
- les grèves omniprésentes ;
- la mendicité grandissante ;
- les poubelles qui s’amoncellent depuis plusieurs jours ;
- l’atmosphère de couvre-feu dès la nuit tombée ;
- les constructions sauvages par ceux qui entendent profiter du désordre ;
- le manque de respect à l’égard des policiers ;
- les atermoiements du gouvernement ;
- l’esprit contestataire partout ;
- les prix qui montent (exemple : prix moyen d’un «direct», ou café au lait, à Tunis est 650 millimes) ;
- les dangers de Facebook ;
- la délation et la chasse aux sorcières institutionnalisées dans les médias ;
- le manque de sérénité des patrons ;
- l’esprit peu responsable de certains salariés ;
- la misère intacte des gens du sud et de l’ouest ;
- les hôtels vides.
Source: ‘‘Tunisiens du Monde’’.