Noureddine Ben Mansour écrit – Les entreprises qui concentrent le pouvoir de décision entre les mains d’un chef unique et autoritaire courent, à terme, à leur perte.
La façon avec laquelle on imagine l’avenir de l’entreprise est un facteur déterminant de son recul et sa stagnation ou de son évolution. La hiérarchie pyramidale est un inconvénient majeur pour le développement des nouvelles idées et la bonne marche de l’entreprise, surtout si les décisions sont centralisées et que le dernier mot revient, seulement, au chef d’entreprise.
Cette façon de gérer crée sûrement des conflits et des divergences dans les points de vue et de là un retard dans l’exécution des décisions. Les entreprises qui sont dirigées par des chefs autoritaires finiront, en fin course, très fatiguées et dépourvues de tout élan créateur et vont se trouver, tôt ou tard, dans une position de stagnation qui engendrera une situation complexe et difficile à surmonter.
Ces entreprises sont devenues avec le temps un fardeau pour l’économie nationale. Certaines d’entre elles n’ont fait aucun effort matériel pour sortir des situations difficiles, puisqu’elles sont habituées à agir en retard, se croyant encore à l’époque de la protection douanière où tout était protégé. En se transformant ainsi en entreprises retardataires, elles accélèrent leur propre déclin.
Les vrais dirigeants sont ceux qui stimulent l’innovation et la considère comme un élément clef pour toute croissance, surtout dans un monde concurrentiel qui ne reconnaît aucune frontière ni logique préétabli et qui emploie, constamment, de nouvelles armes et emprunte de nouveaux chemins.