Samih Cherif écrit – Alors que leur argent détourné par l’ex-clan au pouvoir dort dans les coffres-forts des banques étrangères, les Tunisiens sont sommés de travailler dur pour sauver leur économie.


Le ministre des Finances à récemment annoncé, lors d’une conférence de presse au siège du premier ministère, que le budget de l’Etat accuse un déficit de plus de 5 milliards de dinars.
Pour ceux qui ne sont pas familiers avec les chiffres, il s'agit de 5 mille millions de dinars, le million représentant mille mille dinars, je précise au vu de l’amalgame tunisien autour du fameux milliard de millimes.
Notre ministre justifie ce chiffre par la baisse du revenu des impôts d’un côté et par l’augmentation des dépenses publiques de l’autre et appelle en passant à un emprunt extérieur. Quoi de plus logique? Ajoutez à cela le montant des engagements ayant suivi la révolte du 14-Janvier et leurs intérêts et vous aurez un résultat pas très joli à voir.
En attendant, personne ne parle plus des montants disponibles à l’étranger, le fric du peuple ma foi! Ou pas.
Il est des tabous qu’il ne faut point soulever en ces temps de rigueur, d’appel au travail acharné et à la discipline. Sacrifiez-vous, bonnes gens, et travaillez, car votre pays en dépend, même s’il y a de quoi vous payer 1 année de salaire chacun voire même des vacances aux Seychelles, comme faisaient certains à une époque pas si révolue que ça.
La jeunesse qui travaille n’y arrive plus et celle qui n’a jamais travaillé s’en va chercher l’asile dans des contrées lointaines où l’on s’exile en ramant tout autant pendant que nos sages jouent aux équilibristes.

D’après ‘‘Mental Madness’’.