Voilà, en tant que Belge, mariée à un Tunisien du Sud, et en tant que Tunisienne de demain (double nationalité), je crois que j’ai le droit à la parole concernant ma vision du futur plus ou moins rapproché de ce beau pays qu’est la Tunisie.
Pour la première fois de ma longue vie en Tunisie, un homme a refusé de me serrer la main quand il m’a été présenté. Un homme éduqué (ingénieur de son état) et affable dans la vie de tous les jours, mais néanmoins un homme qui considère donc que serrer la main d’une femme quelconque va l’induire en péché instantanément... Un homme donc qui, sous son apparence moderne et correcte, malgré sa barbe luxuriante, a jugé que je n’étais pas digne d’être touchée... J’aurais préféré qu'il me donne une gifle retentissante, là au moins on aurait vu clair!
J’étais choquée, je le suis encore et je le suis devenue encore plus quand ma fille aînée, rentrant de la capitale vendredi dernier, m’a décrit les actions de plusieurs barbus à son encontre (insultes, bousculades).
Ma fille est chirurgienne, elle sauve des vies humaines, mais ces rétrogrades religieux ont jugé nécessaire et permis de la considérer comme un sous-être humain ne méritant aucun respect puisqu’elle n’est pas voilée...
Que reste-t-il de la Tunisie d’hier? La révolution tant nécessaire et menée rondement n’aura-t-elle abouti qu’à ce genre de dérapages d’un autre âge?
Si les Tunisiens et Tunisiennes ne réagissent pas maintenant, leur demain sera pénible et ils souffriront autant que par la passé sous le joug d’une dictature, cette fois-ci une dictature religieuse qui rendra la moitié féminine de sa population «bakkoucha» (muette), ces femmes tunisiennes qui ont toujours été la colonne vertébrale de ce pays!
Nous avons, mon mari et moi, investi beaucoup dans notre résidence touristique, dans l’éducation de nos enfants pour ainsi contribuer à notre humble façon à l’économie de la Tunisie. Allons-nous le regretter amèrement?
Allons-nous regretter d’avoir investi en Tunisie?
Brigitte Van Damme épouse Benneji écrit – Si les Tunisiens et Tunisiennes ne réagissent pas maintenant, ils souffriront autant que par la passé sous le joug d’une dictature, cette fois-ci religieuse.
Voilà, en tant que Belge, mariée à un Tunisien du Sud, et en tant que Tunisienne de demain (double nationalité), je crois que j’ai le droit à la parole concernant ma vision du futur plus ou moins rapproché de ce beau pays qu’est la Tunisie.
Pour la première fois de ma longue vie en Tunisie, un homme a refusé de me serrer la main quand il m’a été présenté. Un homme éduqué (ingénieur de son état) et affable dans la vie de tous les jours, mais néanmoins un homme qui considère donc que serrer la main d’une femme quelconque va l’induire en péché instantanément... Un homme donc qui, sous son apparence moderne et correcte, malgré sa barbe luxuriante, a jugé que je n’étais pas digne d’être touchée... J’aurais préféré qu'il me donne une gifle retentissante, là au moins on aurait vu clair!
J’étais choquée, je le suis encore et je le suis devenue encore plus quand ma fille aînée, rentrant de la capitale vendredi dernier, m’a décrit les actions de plusieurs barbus à son encontre (insultes, bousculades).
Ma fille est chirurgienne, elle sauve des vies humaines, mais ces rétrogrades religieux ont jugé nécessaire et permis de la considérer comme un sous-être humain ne méritant aucun respect puisqu’elle n’est pas voilée...
Que reste-t-il de la Tunisie d’hier? La révolution tant nécessaire et menée rondement n’aura-t-elle abouti qu’à ce genre de dérapages d’un autre âge?
Si les Tunisiens et Tunisiennes ne réagissent pas maintenant, leur demain sera pénible et ils souffriront autant que par la passé sous le joug d’une dictature, cette fois-ci une dictature religieuse qui rendra la moitié féminine de sa population «bakkoucha» (muette), ces femmes tunisiennes qui ont toujours été la colonne vertébrale de ce pays!
Nous avons, mon mari et moi, investi beaucoup dans notre résidence touristique, dans l’éducation de nos enfants pour ainsi contribuer à notre humble façon à l’économie de la Tunisie. Allons-nous le regretter amèrement?