Michel Ameller écrit – Votre article Tunisie. ‘‘Scènes désolantes à l’aéroport de Tunis-Carthage’’ m’a rappelé une mésaventure similaire que vécue à l’aéroport de Tunisie-Carthage, le 10 février dernier.


Comme raconté par votre journaliste, «personne» dans l’aéroport ne s’est soucié des problèmes rencontrés par suite du couvre-feu, et surtout pas les voyagistes, tours opérateurs ou autres compagnies aériennes.
En clair, voici ce qui c’est passé:
1/ Voyage réservé chez Marmara en date du 13 janvier pour un trajet Paris Charles de Gaulle/Tunis-Carthage, départ prévu à 18h25 arrivée 22h05;
2/ Entre-temps, il y a eu la Révolution du Jasmin puis ses conséquences, bonnes ou moins bonnes;
3/ Français résident depuis 2 ans à Monastir, j’avais l’habitude de faire le voyage Paris-Monastir, mais là, Marmara a dit : ‘‘C’est Tunis ou rien’’ (Transavia a fait de même). Comme il fallait rentrer, allons-y pour Tunis! J’ai également réservé une voiture de location chez Camelcar pour le parcours Tunis-Monastir, soit 1 journée de location, mais on m’a fait gentiment comprendre (pourtant dans une période de crise) que pour une journée ça me coûterait plus cher et que pour 2, et je pouvais bénéficier d’un forfait;
4/ Le 9 février, je reçois un message de Marmara m’informant que le vol serait retardé pour un départ à 19h25 au lieu de 18h25 soit 1heure de retard;
5/ Pour mémoire le couvre-feu était fixé (durant cette période) de minuit à 5h du matin;
6/ Le 10 février, jour du départ nouveau message de Marmara pour m’informer que cette fois le vol était de nouveau retardé pour un départ, cette fois, à 21h30. Le décollage réel a eu lieu à 22h30 et l’arrivée à Tunis en plein couvre-feu. Et cela n’a gêné personne. Ni Paris qui a laissé l’avion décoller tout en sachant que l’ensemble des passagers serait bloqué à Tunis. Ni Marmara qui se charge uniquement de transporter les gens d’un point à un autre, Ni Tunis qui n'avait strictement rien prévu pour l’arrivée. Ni Camelcar car, du coup, au lieu d’arriver le 10 février, je suis arrivé le 11; ce qui faisait une journée de plus ou de moins selon comment on compte en plus avec un réservoir quasiment vide et des stations services en grève sur l’autoroute.
Chapeau bas à tous ces messieurs dames!
En réalité, je pense sincèrement que, quel que soit le côté de la Méditerranée, on prend les voyageurs pour des pigeons tant aux niveaux prix et confort qu’à celui du simple respect.
Des courriers à ce propos ont été envoyés aux ministères des Transports français et Tunisien, à Marmara, à la Direction générale de l’Aviation civile, mais aucune de ces parties n’a daigné répondre.