Naceur Ben Frija écrit – Les tâches qui seront confiées à l’assemblée constituante à l’issue des élections du 24 juillet, sauf report possible, sont immenses. Elles doivent être bien définies et leur portée bien évaluée.
Les partis politiques commencent à descendre dans l’arène et à éclairer l’électeur sur les enjeux de la prochaine échéance électorale (élection de l’assemblée constituante) et à donner leurs positions sur les différents aspects constitutionnels de la future constitution qui pourrait fonder une deuxième république tunisienne. Il reste à éclairer le peuple sur le mandat exact et la durée du mandat de cette assemblée une fois élue. Car, outre l’élaboration de la nouvelle constitution qui devrait être soumise à référendum populaire ensuite, elle serait aussi appelée à:
1/ se prononcer sur la nouvelle transition après le fin des mandats des actuels président et gouvernement transitoires;
2/ désigner ou élire un nouveau président forcément transitoire;
3/ désigner ou élire un nouveau premier ministre transitoire;
4/ approuver le nouveau gouvernement transitoire;
5/ approuver le programme intermédiaire du gouvernement pour la gestion du pays durant la nouvelle transition;
6/ adopter la loi des finances pour le prochain exercice;
7/ adopter et se prononcer sur les questions urgentes ainsi que sur de nouvelles lois le cas échéant.
Ainsi, l’assemblée constituante aura la lourde tâche de s'ériger également en parlement et d’exprimer par ces décisions la volonté du peuple pour une nouvelle période transitoire jusqu’à l'adoption de la nouvelle constitution.
Avons-nous vraiment mesuré tous les défis confiés à cette assemblée?