Mohamed Ben Hassine écrit – Le non paiement de la dette extérieure serait une solution facile et, surtout, dangereuse. Le respect des engagements est le meilleur moyen de redorer l’image du pays.


Cette question a fait couler beaucoup d’encre ces derniers temps et la décision du gouvernement de verser un montant de 910 millions de dinars n’a pas fait l’unanimité. La question qui se pose est la suivante : est-ce que la Tunisie est contrainte de payer sa dette extérieure?
Il existe plusieurs formules pour reporter cette obligation ou revoir à la baisse son montant comme l’a déjà fait la Bolivie, mais l’enjeu est colossal: c’est la crédibilité et le positionnement du pays sur le marché mondial.
Les agences de rating n’ont pas hésité à déclasser la Tunisie malgré un passage d’un régime de dictature à une démocratie en devenir, preuve que le marché financier mondial ne tient pas à la moralité. Or, ces agences sont une référence sur le marché. De ce fait, le remboursement de la dette s’avère judicieux pour sauver la face, confirmer la bonne gestion du pays mais surtout améliorer son  positionnement.
Tous ces sacrifices ont un but ultime: séduire les investisseurs étrangers qui cherchent des garanties pour s’installer dans le pays ou y reprendre leur activités; mais les efforts ne doivent pas en rester là, car une opération de séduction pour ces agences de notation à l’exemple de Moody's, Standard and Poor’s et Fitch Ratings s’avère aussi impérative pour améliorer la notation de la Tunisie et rétablir, à travers elle, la confiance des investisseurs étrangers.