L’ancien président Habib Bourguiba est un dictateur. Il ne mérite même pas qu’on lui garde une seule statue, et c’est le Premier ministre lui même qui a parlé des prisonniers qui ont été exécutés à la prison sans aucun jugement. Ceci pour ne citer que ce qu’a dit Béji Caïd Essebsi dans son interview à Nessma tv.
Bien sûr, ne n’oublions pas la présidence à vie [qu’il a instaurée en 1974, ndlr], la répression des étudiants tous mouvements confondus, la période du collectivisme (lui aussi avait justifié ses errements en disant: «On m’a trompé»), la guerre de Bizerte, la répression contre Ennahdha [qui s’appelait, à son époque, Mouvement de tendance islamique, Mti, ndlr] et la liste de ses méfaits est encore longue. Oublions donc cette nostalgie de la dictature et pensons à l’avenir !
Qui a saccagé le panneau indiquant l’avenue Mohamed Bouazizi?
La suggestion de Ghazi Mabrouk concernant le retour de la statue équestre de Bourguiba à sa place à Tunis est maintenue en bonne place sur le site Kapitalis. Je m’inscris catégoriquement contre cette suggestion et mon opposition s’est renforcée le jour où j’au vu le panneau indiquant l’avenue Mohamed Bouazizi (ex-route X au niveau d’El Manar) saccagé!!
Je condamne cet acte qui n’émane que des contre-révolutionnaires qui sont toujours attachés à une époque noire de la Tunisie. J’espère, et j’ai un sentiment que M. Mabrouk ne fait pas partie de ces gens, qu’il s’associera à moi pour proposer à la rédaction de Kapitalis de réfléchir à une initiative: l’érection d’un Arc de Triomphe sur l’actuelle place d’Afrique. Un monument qui symbolisera la victoire du peuple tunisien sur 55 ans de dictature, de torture et d’individualisme. Pensons à un édifice qui rappellera à toutes les prochaines générations que le 14 Janvier 2011, à quelques mètres de cet endroit, une révolution a fait tomber la tyrannie. Une révolution qui a eu un effet de domino en provoquant l’onde de choc ayant renversé les dictatures et instauré la démocratie dans tout le monde arabe.
Donc, je me résume, ni la statue de Bourguiba, ni l’horloge de Zaba, mais l’arc de triomphe du peuple.
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Pour le retour de la statue de Bourguiba à sa place à Tunis
