Jamel Heni écrit de Paris – Au lieu d’enquêter, d’essayer de comprendre et d’expliquer, la plupart des journalistes tunisiens se contentent de chroniquer idiot…


Malheureusement, le parent pauvre des derniers événements en Tunisie demeure le journalisme d’investigation! Ce ne sont pas des journalistes qui nous ont séparé le bon grain de l’ivraie dans l’affaire Rajhi. Ce ne sont pas des journalistes qui nous ont élucidé l’épisode Rouhiya. Ce ne sont pas non plus  les journalistes qui ont anticipé le report des élections!

Ce n’est plus la faute à Abdelwaheb Abdallah
Nos amis ne font point d’investigation mais préfèrent tourner penauds des entrefilets wikipédiens et facebooker de graves péripéties de terrain par ouï-dire et sur fond de prétention aveuglante! Tragédienne, surtout! Nous avons aussi besoin d’un report du narcissisme chroniquer jusqu’après la constituante! Pour le moment menons l’enquête! Personne n’en mènera sinon et ce ne sera plus la faute à Abdelwaheb Abdallah, ce sera un délit de paresse des journalistes eux mêmes! Hélas ceci est une généralisation de fait sur le quatrième pouvoir qui risque de devenir la cinquième roue!
Reste un petit conseil Nietzschéen: ne tournez pas l’eau pour faire croire qu’elle est profonde chers amis!  Et avouez que faire la fête aux politiques, prouver leur éternel mauvaise foi est plutôt un exercice mièvre et «trash» et sans horizon éditorial aucun! Qu’est-ce alors qu’insulter le multipartisme naissant sinon un buisson de regrets du parti unique qui vous offrait une grille de lecture simple!
Qu’est-ce ces pieds nickelés qui ne s’encombrent pas de raccourcis en mettant tout le monde dans le même sac, ces ronds de cuir qui apparentent la position de Hammami à celle de Chebbi et qui jouent au négationnisme politique le plus mièvre (ils se valent tous!)?!

L’anti-journalisme primaire
Seraient-ce des pâtissiers de friandises éditoriales qui cassent du sucre sur le dos des partis en affirmant à tous crins qu’aucun n’a jamais fait rien de bon et qu’ils feraient mieux de se dissoudre tous nuls qu’ils sont! Eh bien, ils avaient raté une grande occasion de se taire, nos petits pâtissiers des friandises éditoriales! Car ils sont tombés dans l’anti-journalisme primaire où l’on ne communique plus des infos selon la règle des cinq (qui, quoi comment où et pourquoi!) mais des vues de l’esprit et donc des délires!
Un journaliste qui se respecte nous dirait qui a fait quoi et qui d’autre ne l’a pas fait, peut-être même ferait-il l’effort de nous expliquer le pourquoi du comment! Il jugera à la fin mais pas d’attaque! Et même d’attaque il lui faudra justifier un coup... Généraliser en journalisme c’est marquer dans son propre camp! Dans la vie, généraliser c’est perdre le fil! Et d’idiot l’on devient inutile...
Mais enfin, généralisons un peu dans l’autre sens! Peut-on dire autant des journalistes? Tous salauds lâches et présomptueux! Eh bien ce serait insulter le courage d’Oum Zied, Ben Brik, Boukaddous, Makhlouf, Boukhedhir, Bghouri...
Le refus de la complexité ne saurait être une subversion, ce serait toujours une capitulation! Avant de juger des partis, jugez de vos partis-pris hors de propos et fondamentalement anti journalistiques! Quand on ne comprend pas la réalité on n'a pas le droit de se mettre au dessus d’elle, ce serait indigne!

Source : Facebook.