Au train des événements récents, c’est ce que l’on lirait, bientôt, dans la rubrique nécrologique des medias, avec un assortiment de titres, à chacun son imagination et talent pour s’accaparer le plus de lecteurs.
Maints partis politiques, nés post-révolution, connaitront le même triste sort, car leur mère est décédée, assassinée, avant de les sevrer.
Des larrons en foire
Parmi les coupables : L’Instance supérieure pour la réalisation des objectifs de la révolution, la réforme politique et la transition démocratique (Isrorrptd) regroupant plus de 100 individus, dont la quasi totalité sont superbement inconnus, portant indûment le titre de «personnalités nationales»!
On est loin, très loin, des authentiques personnalités nationales pré-indépendance, les illustres magistrats et grands juristes et les nationalistes d’antan, dont le front superbe accoutumait à l’ombre les fronts de nos autoproclamés personnalités, et qui ont jeté les bases de la Tunisie moderne et souveraine!
Bref, de nos jours, à défaut de personnalités de valeur intrinsèque sûre, on nomme qui on veut et comme on peut dans ces institutions, une vraie auberge espagnole! Mais ils s’entendent comme larrons en foire, maintenant qu’ils ont poussé dans le dos des forces politiques vives à se retirer.
Qu’à cela ne tienne, des films provocateurs ont étés financés par la révolution, et de surcroit on l’annonce partout pour irriter la foule conservatrice, qui choit dans le piège si savamment ourdi : alertes aux salafiste!, crie-t-on.
C’est la preuve irréfutable que les orientations de gauche, d’ailleurs très gauches, sont partout et dans toutes les instances «supérieures» comme ils leur plaisent de dire!
Le relais est pris par des pseudo-intellectuels qui lancent des propos presque blasphématoires pour pousser et favoriser l’extrémisme et le fanatisme religieux: belle tactique, très classique, ça marche, mais pas pour longtemps grâce à Dieu!
Bravo, d’ores et déjà, on a transformé ces institutions en des clubs privés où pullulent des amis et d’anciens camarades de classe d’orientation gauchiste: le campus de Tunis 40 ans plus tard!
Il y a même des petites familles qui se sont installées ici et là dans des postes quêtant gloriole. Ce serait se bercer d’illusions que d’imaginer ces instances partir !
Une ignominie qui fait l’opprobre de la nation tunisienne dont le sang de leur fils et filles a abreuvé, pas les sillons, mais l’asphalte des rues et ruelles de toutes les villes tunisiennes.
Maintenant, on parle de référendum pour l’adoption d’une Constitution, pas nouvelle mais reformulée et revisitée. C’est vrai, je n’ai pas cessé de le ressasser, dans d’autres articles, le referendum est le seul moyen de s’assurer une Constitution qui réponde aux aspirations d’un peuple libre, arabe et musulman.
Donc, on élaborerait notre Constitution comme en 1957, mais si on veut se comparer aux grands de l’époque qui l’ont rédigée, il y a loin de la coupe aux lèvres!
Elire une assemblée constituante serait-ce superflu?
Aujourd’hui, c’est au tour de ce truc-machin-chouette qui va s’ériger en Assemblée constituante, sans élections non plus, après avoir balayé les persona non grata!
Je l’avais signalé dans un précédent article, relatant des comités «quidam» soi-disant indépendants qui se sont emparés des municipalités, provisoirement, sans élections aucunes, prémices d’une dictature, un vulgaire pastiche d’une pseudo-démocratie qui s’installe subrepticement.
On a déjà un gouvernement non représentatif et illégitime, des conseils municipaux non élus, et pour couronner le tout, bientôt une Assemblée constituante, non élue ! C’est le bonheur démocratique.
Chers compatriotes, c’est pour vous dire que la camarde a chopé la révolution: on l’a occis par notre attentisme, on n’a pas su la protéger!
Mais l’éveil n’est pas tâche impossible, la Tunisie, cette terre des braves est très clémente envers ses enfants, elle a toujours pardonné, mais n’abusons pas de sa magnanimité.
Faisons montre de dignité, et la révolution ressuscitera!
* PhD.