Salem Benammar écrit – Habib Bourguiba aurait eu 109 ans aujourd’hui. L’auteur saisit cette occasion pour rendre hommage au libérateur de la Tunisie, décédé en avril 2006.
Une pensée affectueuse pour Bourguiba même si certains d’entre nous ne partagent pas ses idées mais se reconnaissent malgré tout dans le noble et pur combat qu’il avait mené contre les ennemis du genre humain et les forces obscurantistes et liberticides.
Avec le recul on ne peut que rendre hommage à son action civilisationnelle en faveur des libertés humaines, quand bien même elle ne possédait pas ce caractère politique au sens qu’entendait certains de ses réfractaires.
Aujourd’hui, on peut affirmer avec la montée du péril islamiste que son combat était aussi pour les libertés politiques. Il est somme toute légitime et honorable de lui rendre aujourd’hui un fervent hommage sans que nous commettions pour autant une quelconque hérésie politique. Il a marqué l’histoire de la Tunisie par son attachement inconditionnel à la souveraineté nationale et son engagement sans faille en faveur de la promotion des droits humains et du statut de la femme tunisienne. Aragon disait que «la femme est l’avenir de l’homme». Bourguiba ne le disait pas seulement, il l’avait fait. Faire du passé un avenir pour la femme est incontestablement et immanquablement un crime contre l'humanité.
PS : Je ne suis pas bourguibiste et je ne l’ai jamais été mais je me reconnais dans son combat pour les droits humains.