Karim Jaffel écrit *. Les électeurs ne déposeront, le 23 octobre, dans l’urne, un chèque en blanc à durée indéterminée.
Le 24 octobre, La Tunisie aura son Conseil constitutionnel. Chaque localité, chaque région et chaque délégation aura ses représentants. Des élus, dûment mandatés, auront à charge de porter la voix de ceux qui les auront choisis pour concocter un texte constitutionnel digne de la Deuxième République. Jusqu’ici, tout est ma-gni-fique. Sauf que...
Sauf qu’à entendre parler les représentants des partis politiques et des médias... c’est comme si... le 23 octobre... nous irions... dans une salle remplie de box aux couleurs des partis... et que nous venions choisir un guichet... pour y déposer un chèque en blanc à durée indéterminée, sans récépissé et sans espoir de revoir notre interlocuteur.
Du coup, l’incrémentation du compteur des inscriptions électorales ne s’emballe pas, justement, parce que les partis politiques figent leur débat au 23 octobre et ne donnent aucune adresse postale au lendemain des élections.
A mon avis, parler de la relation future entre élus et électeurs, de la communication entre gouvernement et électeurs, du dialogue entre la société civile et ses représentants politiques n’est pas un luxe, mais un devoir républicain.
Pour que la Tunisie soit toujours en mouvement, affranchie de l’oubli, de l’ignorance et du mépris.