Houda Ben Amor écrit – En Tunisie le vote n’est pas obligatoire, c’est simplement un acte volontaire. Mais obligeons-nous tous à exercer notre droit!
Le 23 octobre auront lieu les premières élections démocratiques de l’histoire de la Tunisie. Les urnes attendront les voix de tous les citoyens tunisiens. Notre vote déterminera le choix des partis qui réécriront la Constitution de notre pays. Et cette Constitution est la première pierre que nous poserons à l’édifice de la liberté. Oui chère démocratie, nous te rêvions et t’attendions depuis si longtemps…
Un droit arraché de haute lutte
Australie, Belgique, Danemark, Bolivie, Costa Rica, Brésil, Grèce, Luxembourg, Turquie, Suisse… dans tous ces pays, le vote est obligatoire. Dans tous ces pays, un électeur qui ne se rend pas aux urnes risque des sanctions. L’abstention est considérée comme une infraction qui peut engendrer une sanction pénale (amendes plus ou moins importantes selon qu’il s’agisse d’une première abstention ou d’une récidive). Et plus que de simples amendes, l’abstention est également sanctionnée dans certains pays par des mesures administratives: «En Belgique par exemple, si la personne concernée s’est abstenue quatre fois en quinze ans, elle peut être rayée des listes électorales pour dix ans et ne peut recevoir pendant ce laps de temps ni nomination, ni promotion, ni distinction émanant d’une autorité publique». [Extrait de Vie Publique, Année 2007].
Il n’en demeure pas moins vrai que l’abstention, perçue comme un signe de passivité, est souvent présentée comme un moyen de montrer sa déception face aux partis politiques et/ou à l’incompréhension des opérations électorales… Cependant, le citoyen a d’autres moyens que l’abstention d’exprimer son mécontentement, le vote blanc ou nul est un moyen d’expression par les urnes.
La liberté, le droit de vote et le suffrage universel ont partout été arrachés, tout comme en Tunisie, et au prix du sang! En aucun cas ce moyen d’expression ne doit être laissé aux autres. Nous voulons la démocratie, et jamais plus de despotisme, une Tunisie plurielle, jamais plus de totalitarisme, de culte de la personnalité, de tyrannie, d’abus de pouvoir, de silence… Etre libre de choisir.
C’est fait, aujourd’hui, nous pouvons choisir par le vote, ce même droit que nous réclamions il y a peu. Mais ce droit est également un devoir, un devoir citoyen, un devoir national, un devoir de suffrage universel qui est la seule source de légitimité d’un régime politique, le seul moyen de construire une véritable démocratie pour notre pays. En Tunisie le vote n’est pas obligatoire, c’est simplement un acte volontaire. Mais obligeons-nous tous à exercer notre droit!
L’arme la plus démocratique
Le progrès, la justice, les libertés et les réformes nécessitent un petit effort, un préalable au vote: choisir son parti politique, celui qui représente au mieux nos aspirations en tant qu’électeurs et qui porte nos valeurs. Il est vrai que les partis sont nombreux et ont parfois une communication tâtonnante, mais ne serait-ce pas une conséquence directe de tant d’années d’oppression politique et de décennies d’un parti unique?
Notre liberté est jeune et fait ses premiers pas dans le pluralisme. Il y a des idées et des motivations, et dans le lot des partis il y en a certainement un qui nous correspond. Alors l’heure est à la mobilisation, les programmes des partis se clarifieront et pour notre Tunisie, allons au bout de la révolution: votons !
Et je finirai par cette citation de Alain Duhamel: «On dira qu’inciter à voter ceux qui n’en n’ont pas envie serait artificiel: ce le serait beaucoup moins que d’accepter que les élus soient désignés par une toute petite minorité […] Au nom de quoi critiquer, pester, contester, revendiquer, s’opposer si l’on a renoncé à utiliser l’arme la plus démocratique, celle du suffrage universel?».
Tunisiens, allons au bout de la révolution: votons !
Houda Ben Amor écrit – En Tunisie le vote n’est pas obligatoire, c’est simplement un acte volontaire. Mais obligeons-nous tous à exercer notre droit!
Le 23 octobre auront lieu les premières élections démocratiques de l’histoire de la Tunisie. Les urnes attendront les voix de tous les citoyens tunisiens. Notre vote déterminera le choix des partis qui réécriront la Constitution de notre pays. Et cette Constitution est la première pierre que nous poserons à l’édifice de la liberté. Oui chère démocratie, nous te rêvions et t’attendions depuis si longtemps…
Un droit arraché de haute lutte
Australie, Belgique, Danemark, Bolivie, Costa Rica, Brésil, Grèce, Luxembourg, Turquie, Suisse… dans tous ces pays, le vote est obligatoire. Dans tous ces pays, un électeur qui ne se rend pas aux urnes risque des sanctions. L’abstention est considérée comme une infraction qui peut engendrer une sanction pénale (amendes plus ou moins importantes selon qu’il s’agisse d’une première abstention ou d’une récidive). Et plus que de simples amendes, l’abstention est également sanctionnée dans certains pays par des mesures administratives: «En Belgique par exemple, si la personne concernée s’est abstenue quatre fois en quinze ans, elle peut être rayée des listes électorales pour dix ans et ne peut recevoir pendant ce laps de temps ni nomination, ni promotion, ni distinction émanant d’une autorité publique». [Extrait de Vie Publique, Année 2007].
Il n’en demeure pas moins vrai que l’abstention, perçue comme un signe de passivité, est souvent présentée comme un moyen de montrer sa déception face aux partis politiques et/ou à l’incompréhension des opérations électorales… Cependant, le citoyen a d’autres moyens que l’abstention d’exprimer son mécontentement, le vote blanc ou nul est un moyen d’expression par les urnes.
La liberté, le droit de vote et le suffrage universel ont partout été arrachés, tout comme en Tunisie, et au prix du sang! En aucun cas ce moyen d’expression ne doit être laissé aux autres. Nous voulons la démocratie, et jamais plus de despotisme, une Tunisie plurielle, jamais plus de totalitarisme, de culte de la personnalité, de tyrannie, d’abus de pouvoir, de silence… Etre libre de choisir.
C’est fait, aujourd’hui, nous pouvons choisir par le vote, ce même droit que nous réclamions il y a peu. Mais ce droit est également un devoir, un devoir citoyen, un devoir national, un devoir de suffrage universel qui est la seule source de légitimité d’un régime politique, le seul moyen de construire une véritable démocratie pour notre pays. En Tunisie le vote n’est pas obligatoire, c’est simplement un acte volontaire. Mais obligeons-nous tous à exercer notre droit!
L’arme la plus démocratique
Le progrès, la justice, les libertés et les réformes nécessitent un petit effort, un préalable au vote: choisir son parti politique, celui qui représente au mieux nos aspirations en tant qu’électeurs et qui porte nos valeurs. Il est vrai que les partis sont nombreux et ont parfois une communication tâtonnante, mais ne serait-ce pas une conséquence directe de tant d’années d’oppression politique et de décennies d’un parti unique?
Notre liberté est jeune et fait ses premiers pas dans le pluralisme. Il y a des idées et des motivations, et dans le lot des partis il y en a certainement un qui nous correspond. Alors l’heure est à la mobilisation, les programmes des partis se clarifieront et pour notre Tunisie, allons au bout de la révolution: votons !
Et je finirai par cette citation de Alain Duhamel: «On dira qu’inciter à voter ceux qui n’en n’ont pas envie serait artificiel: ce le serait beaucoup moins que d’accepter que les élus soient désignés par une toute petite minorité […] Au nom de quoi critiquer, pester, contester, revendiquer, s’opposer si l’on a renoncé à utiliser l’arme la plus démocratique, celle du suffrage universel?».
HBA.