Kilani Bennasr* écrit – Ces agents ne devraient pas être châtiés sévèrement parce qu’ils ne représentent qu’un petit nombre. Ils ne pourraient non plus servir de souffre-douleur.


Les snipers, qui seront jugés par un tribunal militaire, ne devraient pas courir de lourdes peines car ils ont agi dans le cadre du service et ne sont que des pauvres exécutants des ordres.
La Tunisie n’a pas perdu uniquement ces martyrs, plus de 10.000 jeunes tunisiens qui ont émigrés à Lampedusa sont eux aussi «portés disparus», une partie a péri en mer et le reste vagabonde tristement en Europe.
La situation diffère d’un pays à l’autre. Imaginons, les futurs gouvernements «démocratiques» syrien ou libyen décideraient un jour de traduire les milliers de militaires, «ayant participé au maintien de l’ordre », devant des tribunaux pour homicide volontaire… Aucun pays du monde ne l’aurait fait.
Par conséquent, ces quelques agents tunisiens ne devraient pas être châtiés sévèrement parce qu’ils ne représentent qu’un petit nombre mais aussi ne pourraient non plus servir de souffre-douleur, et faire oublier les vrais bourreaux dont le chef est protégé en Arabie saoudite et la bande de l’aéroport de Tunis-Carthage, dont les éléments pourraient reprendre la fuite par cette même gare aérienne…

* Colonel retraité.