Mohamed Ben Amor* écrit – Pour limiter les pertes de l’économie nationale, il convient d’interdire provisoirement tous les mouvements syndicaux, le temps nécessaire pour que le pays puisse se remettre à flot.
Plusieurs fleurons de l’économie tunisienne sont en train de laisser des plumes devant le déchainement des mouvements syndicaux. On citera à titre d’exemple Tunisair, Tunisie Telecom, la Cimenterie d’Enfidha, les compagnies pétrolières et la liste est encore bien longue.
Ce cri d'alarme, et bien d’autres avant lui, ne trouvent malheureusement pas d'écho auprès de la majorité bruyante et fracassante des dirigeants syndicaux, des partis politiques influents, des responsables gouvernementaux et autres soi-disant personnalités indépendantes, qui ne mesurent pas la portée des pertes des entreprises qui ont mis tant d’années de labeur, de sacrifice et d’abnégation pour susciter la confiance des transporteurs et des opérateurs internationaux. Ces pertes de clients vont nécessiter plusieurs années pour espérer les recouvrir et la partie n’est pas gagnée d’avance.
Personnellement, je suis d’avis, pendant la prochaine période de construction du pays, d’interdire tous les mouvements syndicaux, le temps nécessaire pour que le pays puisse se remettre à flot et que ses voiles prenne de l’air, le bon vent pour repartir du bon pied.
Entre-temps, nos chères centrales syndicales, pour ne pas chômer, doivent tous ensemble, et ils sont désormais nombreux, s’asseoir autour d’une table pour écrire de nouvelles règles pour leurs mouvements. Ces règles doivent, dans les cas extrêmes, ne remettre en cause que les dirigeants des entreprises, mais en aucun cas hypothéquer leur bonne marche et aller jusqu’à causer leur faillite ou leur fermeture.
Il y a toujours moyen de s’entendre. Il suffit d’être animé de la volonté de comprendre les autres et de se mettre à leur place et de se fixer des lignes rouges que personne n’a le droit de franchir. Cette ligne a été largement dépassée ces jours-ci et j’espère de tout cœur que la raison l’emportera à la fin, sinon les esprits malveillants autour de nous, et qui sont aux aguets, ne vont pas tarder à se manifester. A bon entendeur...
* Chargé de mission au ministère de l’Industrie et de la Technologie.