Samir Cheour écrit – Des Tunisiens se sont réveillés avec la gueule de bois... D’autres avec beaucoup de joie d'avoir cerné et berné leurs proies.
Après la guerre de religion qu’on nous a instillée dans le débat de façon sournoise et sur la place publique de façon volante comme une intimidation et qui nous a ramenés vers les siècles des croisades, nous voilà en train de parler de clivage de classes et de pauvres contre riches.
L’histoire jugera
Je pense que nous pouvons tous considérer que nous avons gagné : les «véritables» gagnants s’ils arrivent à s’accommoder de ce type de victoire en bonne conscience tant mieux pour eux, sinon ils peuvent toujours trouver des prétextes pour justifier d'avoir adopté les méthodes de celui qui les a martyrisés par le passé, ils ne seront pas les premiers à justifier des comportements inacceptables par leur statut d’anciennes victimes qu’ils n’arrêtent pas de rappeler.
Ils considèrent peut-être qu’ils ont droit à une compensation et cela quels que soient les moyens utilisés : utiliser la religion, l’argent venant de parties étrangères soucieuses d’éviter la contagion de la démocratie qui marche dans un pays arabe, profiter de la pauvreté pour faire du caritatif tout ce qu'il y a de plus intéressé, influencer les électeurs matériellement et moralement. Bref, tant mieux pour eux s’ils considèrent qu’ils ont gagné honnêtement et surtout dans le respect de l’électeur tunisien qui s’est déplacé de façon massive pour de vrai cette fois-ci, l’histoire jugera.
Les «autres» Tunisiens ont gagné aussi, c’était vraiment une journée mémorable, une belle journée dans tous les sens du mot, aïd disent la plupart des gens interrogés, la fraude était cette fois d’un autre type, et si elle a terni le résultat, elle n’a pas gâché le plaisir des Tunisiens, qui savent que rien ne sera comme avant, et même si des réserves sérieuses existent, ils vont jouer le jeu démocratique, maintenir la vigilance et ne pas laisser s’installer une nouvelle dictature.
On a les dirigeants qu’on mérite
Ils doivent savoir qu’on a les dirigeants qu’on mérite. Ils doivent savoir pour certains qu’il ne faut pas détourner les yeux d’une grande frange de la Tunisie et des Tunisiens que nous avons oubliés pensant que le 26-26 s’en occupait. Nous avons péché pas égoïsme voire par élitisme, alors ne méprisons pas leur choix, même si nous pensons qu’il y a matière à discussion. Les erreurs ne sont pas d’un seul côté, c’est peut-être le prix à payer pour atteindre la vraie démocratie, basée sur des choix lucides en misant sur l’éducation, en préservant tous les Tunisiens du besoin et en évitant les querelles marginales qui tendent à diviser le peuple tunisien en jouant sur son identité. On ne nous trompera plus. On ne nous fera pas douter ni de notre révolution ni de l’évolution inéluctable des destinées des autres peuples révoltés ou en voie de l’être.
Evitons les querelles marginales qui divisent les Tunisiens
Samir Cheour écrit – Des Tunisiens se sont réveillés avec la gueule de bois... D’autres avec beaucoup de joie d'avoir cerné et berné leurs proies.
Après la guerre de religion qu’on nous a instillée dans le débat de façon sournoise et sur la place publique de façon volante comme une intimidation et qui nous a ramené vers les siècles des croisades, nous voilà en train de parler de clivage de classes et de pauvres contre riches.
L’histoire jugera
Je pense que nous pouvons tous considérer que nous avons gagné: les «véritables» gagnants s’ils arrivent à s’accommoder de ce type de victoire en bonne conscience tant mieux pour eux, sinon ils peuvent toujours trouver des prétextes pour justifier en disant qu’ils ont adopté les méthodes de celui qui les a martyrisés par le passé, ils ne seront pas les premiers à justifier des comportements inacceptables par leur statut d’anciennes victimes qu’ils n’arrêtent pas de rappeler.
Ils considèrent peut-être qu’ils ont droit à une compensation et cela quels que soient les moyens utilisés: utiliser la religion, l’argent venant de parties étrangères soucieuses d’éviter la contagion de la démocratie qui marche dans un pays arabe, profiter de la pauvreté pour faire du caritatif tout ce qu'il y a de plus intéressé, influencer les électeurs matériellement et moralement. Bref, tant mieux pour eux s’ils considèrent qu’ils ont gagné honnêtement et surtout dans le respect de l’électeur tunisien qui s’est déplacé de façon massive pour de vrai cette fois-ci, l’histoire jugera.
Les «autres» Tunisiens ont gagné aussi, c’était vraiment une journée mémorable, une belle journée dans tous les sens du mot, aïd disent la plupart des gens interrogés, la fraude était cette fois d’un autre type, et si elle a terni le résultat, elle n’a pas gâché le plaisir des Tunisiens, qui savent que rien ne sera comme avant, et même si des réserves sérieuses existent, ils vont jouer le jeu démocratique, maintenir la vigilance et ne pas laisser s’installer une nouvelle dictature.
On a les dirigeants qu’on mérite
Ils doivent savoir qu’on a les dirigeants qu’on mérite. Ils doivent savoir pour certains qu’il ne faut pas détourner les yeux d’une grande frange de la Tunisie et des Tunisiens que nous avons oubliés pensant que le 26-26 s’en occupait. Nous avons péché pas égoïsme voire par élitisme, alors ne méprisons pas leur choix, même si nous pensons qu’il y a matière à discussion. Les erreurs ne sont pas d’un seul côté, c’est peut-être le prix à payer pour atteindre la vraie démocratie, basée sur des choix lucides en misant sur l’éducation, en préservant tous les Tunisiens du besoin et en évitant les querelles marginales qui tendent à diviser le peuple tunisien en jouant sur son identité. On ne nous trompera plus. On ne nous fera pas douter ni de notre révolution ni de l’évolution inéluctable des destinées des autres peuples révoltés ou en voie de l’être.