Avec le «mariage coutumier» et autres pratiques moyenâgeuses, la chariâ, que les Tunisiens ont cru avoir sorti par la porte, leur revient par la fenêtre! Machiavéliques, les islamistes!!
Par Rachid Barnat
Depuis son retour de son exil londonien, Rached Ghannouchi n'a cessé de créer des problèmes à un peuple qui venait de s'unir pour dégager son tyran, de manière à le diviser à nouveau, appliquant la règle «diviser pour mieux régner».
La culture «saoudo wahhabite» gagne du terrain
C'est ainsi qu'il a créé tout un tapage médiatique autour de questions qui n'ont aucun rapport avec les objectifs d'une révolution à laquelle ni lui ni ses hommes n'avaient participée, en remettant en cause la «tunisianité» des Tunisiens, qu'il accuse de s'être éloignés de leur identité arabo musulmane :
- en développant toute une thématique autour de l'identité religieuse, sur laquelle il a fait disserter toute l'opposition, piégée par ce stratagème, puis sur l'identité ethnique, sous prétexte que les Tunisiens auraient perdu leur identité «arabo musulmane», pour la leur faire recouvrir; alors qu'en réalité, il veut leur coller une nouvelle identité, «saoudo wahhabite» celle de ses amis pétro monarques!
- en lançant des débats que nous croyions enterrés depuis le Code du statut personnel (Csp) de 1956: sur la polygamie, le mariage coutumier, la réactivation de la cellule des fatwas, le statut de la femme...
- en remettant en cause le code civil d'une république au statut civil, qu'il assurait respecter durant sa campagne électorale d'avant le 23 octobre 2011!
- en créant ainsi, intentionnellement, le chaos parmi les Tunisiens pour mieux les affaiblir et mettre la main sur le pouvoir suprême! Pour en être le Guide Suprême, statut dont il rêve!
Une supercherie au nom de la religion
La politique nihiliste de Ghannouchi commence malheureusement à donner ses effets:
- la Tunisie est devenue une grande poubelle à ciel ouvert aux sens propre et figuré...
- un peuple réputé pour sa tolérance et son pacifisme s'est transmué en spectateur et victime de toute sorte de violences, quasi quotidiennes, jusqu'à l'assassinat politique!
- et socialement, un nouveau phénomène est en train de se répandre, dont la Tunisie aurait pu se passer, né de l'irresponsabilité du gourou Ghannouchi: c'est le «zaouaj el-ourf» (mariage coutumier)! Des mariages illégaux se multiplient. On en dénombre déjà 500 cas selon certaines sources... et déjà des cas d'enfants naturels!
Le pire, la plupart de ces mariages sont contractés par des étudiantes à l'université! Il faut croire que d'être parvenues à l'université n'a pas rendu ces jeunes filles «plus intelligentes»!
Puisque ces dindes se sont faites avoir par les discours «pseudo religieux» de leurs copains barbus pour accepter des mariages bidons, où elles sont à la merci de leurs hommes qui peuvent les quitter quand ils veulent... les abandonner, elles et leurs enfants, en toute impunité!
Un retour à des pratiques d'avant l'indépendance, que la Tunisie avait connues dans les régions les plus reculées au sens géographique et intellectuel, et que Bourguiba s'est fait un point d'honneur d'éradiquer... Et ce, grâce à des militantes islamistes inconscientes pour ne pas dire idiotes! Dont certaines commencent à peine à réaliser le pétrin où elles se sont mises, par suivisme imbécile d'étudiants «beaux parleurs» nouvellement convertis à l'islamisme, appâtés par «le mariage coutumier» halal, qui leur permet de jeter leur gourme et assouvir leurs bas instincts sans bourse délier et sans conséquences pour eux ! Abusant des dindes nouvellement converties elles aussi à l'islamisme, qui admettent le «zaouaj el ourfi», convaincues qu'il est «halal»!
Certaines de ces victimes consentantes, désemparées, cherchent avorter le fruit de la supercherie «religieuse»... allant jusqu'à tenter de se suicider, pour laver la honte qui éclabousse déjà leurs familles !
Ce qui rajoute à leur péché, celui du «haram el akbar» (le grand péché) d'attenter à la vie: la leur ou celle de du fruit de leur péché!
Ramener les Tunisiens aux pratiques de la chariâ
La régression est affligeante, comme dirait Emna Menif: «Aurions-nous fait la révolution pour nous retrouver réduits à défendre les acquis de 1956!».
Terrible constat d'une militante des droits des femmes !
Un responsable universitaire a voulu tirer la sonnette d'alarme en exposant ce nouveau phénomène indigne de la Tunisie moderne à un responsable du gouvernement. Celui-ci ne semblait nullement s'en alarmer... il affirme même que c'est le cours normal qui reprend, dans une société qui recouvre ses traditions et sa religion! C'est ahurissant !
Le responsable universitaire relève tout de même l'hypocrisie du gouvernement Ghannouchi qui s'est scandalisé d'un flirt d'une jeune tunisienne avec son fiancé qui, bien que violée par trois policiers, s'est retrouvée dans le box des accusés pour atteinte à la pudeur... mais qui ne semble nullement s'émouvoir du sort des prostituées «halal» que sont les victimes des mariages coutumiers ni des enfants naturels qu'auront ces filles-mères!
Ce qui fait dire au responsable universitaire que Ghannouchi et ses hommes tolèrent cette pratique honteuse pour la faire admettre aux Tunisiens et, à travers elle, de les ramener aux pratiques de la chariâ!
Ce qui revient à dire que la chariâ, que les Tunisiens ont cru avoir sorti par la porte, leur revient par la fenêtre ! Machiavéliques, les islamistes!!
Les mariages coutumiers sont monnaies courantes au Maroc, contractés souvent par les ressortissants du «Khalij» (pays du Golfe), qui s'en servent pour «couvrir» une prostitution «touristique» qui ne dit pas son nom ! Et qui rentrent chez eux, une fois leurs besoins satisfaits, la conscience tranquille puisque c'est «halal». Mais laissant derrière eux des drames familiaux terribles : des filles-mères abandonnées par leurs familles et dont les enfants sont considérés comme des bâtards... dans une société empêtrés encore dans ses traditions!
Que de drames au nom de la religion! Quelle hypocrisie!
On comprend mieux le désir des bédouins d'Arabie et du Golfe de diffuser leur wahhabisme en Afrique du Nord et en Tunisie où ils voudraient développer un tourisme sexuel «halal»: pour en faire un paradis sur terre où les belles houris se ramassent à la pelle... sans se mettre hors-la-loi (leur loi!) ni être accusés de s'adonner à la prostitution ni au proxénétisme!!
Voilà la morale que défend Ghannouchi!!
Quand les Tunisiens se décideront-ils à se débarrasser de ces tartufes et de leur dangereux gourou?
Pauvre Tunisie!